20 Oct Retour sur le 10ème anniversaire du MaMA Festival
En fin de semaine dernière, nous avons déambulé dans Pigalle afin de découvrir les nouvelles pépites que nous avait réservé le MaMA.
Le désormais bien ancré festival parisien revenait cette année pour sa dixième édition. Après des après-midi passées à la convention du MaMA, salon dédié aux professionnels de musique, nous avons enchaîné avec les 3 soirs de festival. Et on va essayer de vous présenter les meilleurs moments ici !
JOUR 1 :
2 petits concerts UK ce soir. Le MaMA fait la part belle aux découvertes. Et ils le font bien. Puisqu’on va découvrir en ce premier soir deux artistes particulièrement prometteurs. On pourrait même dire prometteuses. Puisque le premier groupe a entrer en scène est à 66% féminin. Indian Queens se présente au Cuba Café, nouvelle salle du MaMA. Le trio nous offre un set rock planant. La chanteuse emporte le public avec sa voix pure alors que la plupart des riffs sont très bien trouvés ! Avec un seul EP sorti à la fin 2018, Indian Queens a déjà trouvé sa patte. Tout en réussissant à produire un set varié. Très belle entrée en matière !
C’est la toute aussi jeune londonienne Wildes qui a fait poursuivre la soirée. Dans le cadre sublime du Carmen, la chanteuse arrive seule sur scène. Armée d’une guitare électrique, elle parvient a envoûté les quelques dizaines de curieux. Le tout grâce à une voix sublime et à des mélodies très bien trouvées. Elle nous rappelle d’ailleurs Hannah Reid, sublime leadeuse de London Grammar. Un talent unique. On ressort du concert quasiment bouleversé. Tout était parfait, du lieu à la voix unique de Wildes. Un conseil, allez dès aujourd’hui écouter ce talent brut. Vous allez de toute façon en entendre parler à nouveau !
JOUR 2 :
Notre programme est un peu plus chargé en ce jeudi avec en particulier une jolie surprise. En effet, on apprend en début de journée que Edwin Congreave, claviériste de Foals sera en DJ set en fin de soirée. De quoi nous motiver à marcher encore plusieurs kilomètres !
La programmation du MaMA met largement en scène la scène française, notre soirée commence donc vers 21h alors que plusieurs live ont déjà eu lieu. Retour au Carmen, que l’on avait quitté la veille des étoiles pleins les yeux. Et on va encore une fois tomber sous le charme. Le show est un peu plus rythmé que celui de la veille. C’est Oscar Jérôme qui est aux commandes. Avec une voix de soulman, le chanteur puise des influences partout. Du rock, du hip-hop, de la soul. Un mix des genres efficaces et terriblement sexy.
Accompagné par un groupe lui aussi talentueux, Oscar Jérôme va distillé 45 mins de poésie musicale. Comme si le Carmen attirait les talents. Ou alors c’est le MaMA (surement !)… Peu importe, on passe encore un moment hors du temps !
3 concerts pour le moment et 3 très bons concerts. Le MaMA surprend, ravit pour ce 10ème anniversaire !
Pas de découverte ensuite puisque c’est Edwin de Foals qui est attendu au Cuba Café pour un DJ Set d’une heure. Assez peu de monde pour un set présenté comme surprise dans le programme. On pouvait apprendre l’identité de l’artiste uniquement via l’application mobile du festival…
Mais nous sommes bien présents. Et on a bien fait. Parce que le membre le plus discret du quatuor britannique mené par Yannis Philippakis nous a offert un très agréable DJ Set. En chaussettes derrière ses platines, il enchaîne les transitions précises. Et nous gratifie même de 2 remixs de Foals. D’abord In Degrees puis il reprend l’incroyable remix de Late Night par Solomun.
Mais même sans cela on arrêtera très peu de taper du pied. Il est minuit passé de quelques minutes lorsque qu’Edwin Congreave quitte la scène. L’album Everything Not Saved Will Be Lost Pt2 de son groupe vient alors de sortir il y a quelques minutes. On lui notifie et lui demande de passer quelques morceaux ! Surpris, il nous dira finalement qu’il doit partir avec les 2 pouces en l’air. Tant pis, on écoutera l’album sur le chemin du retour !
Enfin, pour terminer cette soirée en beauté, on se dirige vers la Machine du Moulin Rouge ou le duo Bon Entendeur va lui aussi donner un DJ Set. La salle est elle comble pour accueillir les deux français. Et clairement, on comprend pourquoi. Tout le monde va danser pendant une heure devant un set ensoleillé, qui appelle simplement à la bonne humeur. Le tout ponctué par leur énorme tube Le Temps Est Bon. De quoi repartir de Pigalle à 2 heures du matin, fatigué mais heureux !
JOUR 3 :
On aura d’ailleurs un peu de mal à récupérer pour le troisième jour. Mais on ne va pas bouder notre plaisir puisque 2 jolis concerts nous attendent encore !
D’abord avec Ebony Frainteso. La très jeune artiste navigue entre r’n’b et soul. Accompagnée d’un claviériste, Ebony Frainteso impressionne par son charisme et sa voix. En effet, chaque morceau a une touche spéciale et la voix peu commune de la chanteuse apporte une profondeur rare à ses morceaux. Capable de passer de la pop à une ballade dans un même morceau (Goodbye). Sa voix de tête aussi surprend ! Dans une Boule Noire plutôt remplie, la chanteuse se dévoile comme un talent prometteur. Aujourd’hui, sa notoriété est quasi inexistante, nul doute que cela va changer !
Et pour finir ce MaMA 2019, c’est l’une des grandes révélations de l’année qui se présente pour finir notre programme. Il s’agit de Everyone You Know, un ovni musical. Ou plutôt un duo, deux demi-frères même qui mixent house, rock et hip-hop pour un résultat détonnant !
Everyone You Know c’est 2 EPs, et un tube, She Don’t Dance, visionné plus d’un million de fois sur YouTube et présent sur la soundtrack de Fifa 20. Direction le Cuba Café (encore !) pour le show des 2 britishs. La formation live est étoffée d’une batterie et d’une guitare, ce qui permet au producteur et au chanteur de s’affirmer totalement.
Et en effet, le résultat live est bluffant. Beaucoup de puissance grâce au mix house mais une profondeur et de la variation permises par la guitare et le chant. Des morceaux comme The Drive ou She Don’t Dance sont de véritables bombes en live. Encore une fois, le MaMA nous aura permis de voir un groupe particulièrement prometteur dans un contexte intimiste !
Il reste de nombreux artistes à voir ce soir, mais la fatigue a raison de nous après une semaine très chargée ! See you next year MaMA.
CE QU’ON RETIENT :
Le MaMA est un festival unique, à part. D’abord parce qu’il permet de visiter un tas de salle parisienne dans le cadre si singulier qu’est Pigalle. Ensuite, parce que, souvent, à l’annonce de la programmation, on se dit que ça ne vaut pas le coup, qu’on ne connaît pas suffisamment de noms. C’est la plus grosse erreur. Le MaMA regorge de talents précoces, qu’il convient de supporter. Et, parmi les concerts que nous avons vu pendant ces 3 jours, la plupart ont été de très belles surprises. Alors ce qu’on retient finalement, c’est qu’on y sera l’an prochain, et que vous devriez faire pareil !
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