09 Nov Biffy Clyro – The Myth of The Happily Ever After
Pour leur neuvième album studio, Biffy Clyro revient avec “The Myth of the Happily Ever After”, onze chansons qui n’ont pas fait l’unanimité et n’ont pu intégrer “Celebrations of Endings”, leur album précédent sorti en août 2020.
L’ombre et la lumière
Drôle d’argument que de présenter ces onze chansons comme les restes du précédent. Mais en retravaillant les morceaux et en puisant dans la solitude du confinement mondial de 2020, le groupe a réussi à en tirer un album construit et abouti, à lier les deux albums à la façon des polarités du yin et du yang, de l’ombre et de la lumière. Et en effet, d’une célébration des fins assez joyeuse, on passe au mythe des contes de fées, un thème supposé moins sombre. Mais ce serait mal connaître Biffy Clyro que de penser qu’un album inspiré des contes de fées serait lisse. Pour leur premier album studio enregistré dans leur Écosse natale, un retour aux sources ainsi que des expérimentations sont de rigueur. Les guitares se font hurlantes, la voix également, la batterie est assourdissante comme dans A Hunger in Your Haunt, Errors in the History of God ou encore Slurpy Slurpy Sleep Sleep. On a à la fois des sonorités à la limite du métal quand d’autres paraissent plus R’n’B ou encore électroniques.
Tous les contes de fées n’ont pas une fin heureuse
Le groupe parle d’amour, de renouveau et de nouveaux départs comme dans Existed, l’un des titres les plus doux de l’album, où la guitare mélancolique et le piano tentent d’effacer les erreurs du passé. L’une des chansons les plus abouties de l’album reste sans aucun doute le single, Unknown Male 01, dont les six minutes commencent calmement avant de faire revenir les gros riffs de guitare. On aurait aimé que l’album entier soit aussi réussi que le single. Toutes les ballades se terminent par des envolées guitaresques, les riffs rappelant ceux de leurs débuts. Sur DumDum, chanson qui ouvre l’album, le groupe commence assez doucement avant d’introduire la guitare et la batterie. Slurpy Slurpy Sleep Sleep clôt l’album avec un riff électronique aux sonorités extraterrestres avant d’y inclure des riffs de guitare beaucoup plus violents : tous les contes de fées n’ont pas une fin heureuse.
Beaucoup plus sombre que leur album précédent, Simon Neil a présenté cet album comme « une réponse émotionnelle aux troubles de l’an passé » et a cherché à puiser dans l’énergie qui entourait la pandémie et les nombreux confinements. Mais malheureusement, tout comme l’année 2020 n’est pas une période à laquelle on a envie de retourner, cet album ne fait pas non plus partie de ceux que l’on voudra réécouter…
TRACKLIST :
DumDum
Hunger in Your Haunt
Denier
Separate Missions
Witch’s Cup
Holy Water
Errors in The History of God
Haru Urara
Unknown Male 01
Existed
Slurpy Slurpy Sleep Sleep
LA NOTE DE LA RÉDACTRICE : 4/10
Ses titres favoris : Unknown Male 01, Existed, Witch’s Cup
Les autres notes :
Fabien : 5/10. Un virage un peu trop audacieux mais peut-être pertinent en live.
Augustin : 5/10. Dur d’accrocher à un album considéré comme des faces B initialement.
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