25 Avr INTERVIEW : Nova Twins se re-définissent par le contraste avec Supernova
On découvrait Nova Twins avec leur premier EP en 2016. Le duo londonien formé de Amy Love à la guitare et Georgia Southa à la basse a depuis conquis la France. En amont de la sortie de leur deuxième album « Supernova » en juin, elles ont amené leur fusion de grime et de punk dans une tournée française. On les a rencontrées quelques heures avant leur montée sur la scène du Nouveau Casino à Paris. Elles nous parlent de leur environnement créatif et de leur nouvel album.
Si vous pouviez utiliser trois mots pour vous décrire ?
Amy : Métal dans un blender. Mais c’est qu’un seul mot.
Georgia : Couteaux duveteux.
Quand vous écrivez votre musique, vous pensez principalement au rendu sur disque ou au live ?
G : Un mix des deux, des fois des sons se prêtent directement à l’énergie live, donc on pense au drop et à avoir au moins cet impact important. Mais pour d’autres musiques on pense juste à l’intimité.
Qu’est-ce qui inspire votre monde créatif ?
A : La vie, la famille, ce qui se passe autour de nous, nous deux. La musique que l’on fait est une expérience personnelle, donc je dirais simplement la vie.
Qu’est-ce qui a été le moment mémorable de votre carrière jusqu’à maintenant ?
G : Il y en a eu plusieurs. Tu sais ces moments où tu te dis : wow c’est donc ça !
A : Hellfest 2018, c’était notre plus grand show, et ça l’est toujours. 20 000 personnes ! Hellfest était tellement un énorme moment pour nous.
G : Pendant le confinement on a gagné un Heavy Music Award pour la Meilleure Nouveauté. A l’époque on était inquiètes pour tout, surtout la musique. Avoir ça nous a remontées le moral et ça nous a mis du baume au cœur de savoir que les gens soient allé.e.s voter. C’est un beau sentiment.
Comment décririez-vous votre nouvel album, « Supernova » (sortie prévue le 17 juin) ?
G : « Supernova » est un excellent mot pour le décrire.
A : C’est un mix de lumière et d’ombre. On joue avec les aspects contrastés de tout, que cela soit la musique, ou la pochette. On le décrit tout le temps en disant que peu importe où tu en es dans la vie, à quel point les choses peuvent être au plus bas, tu en ressors toujours en gagnant.e. C’est aussi une manière de montrer toutes nos facettes en tant que femmes et personnes. Il y a des musiques fun dessus, il y a des musiques plus sombres dessus, il y a des musiques qui redonnent le pouvoir dessus. C’est un spectre qui aide à nous connaître un peu plus.
Tout de suite, si vous pouviez retourner à une période musicale, vous iriez où ?
G : Les 90s. Les grandes vestes léopard et Destiny’s Child.
A : Ça ne me dérangerait pas de retourner dans les 70s pour le glam rock. Je ne vais pas détailler tous les concepts qui étaient funs à l’époque.
Qui est votre collaboration de rêve ?
A : Ca serait drôle de faire quelque chose avec quelqu’un.e très différent.e de nous. Qui n’imaginerais tu pas avec Nova Twins ?
G : Jazmine Sullivan, c’est une chanteuse de soul fantastique. Très différent, mais j’adorerais.
A : Imagine si Melody Gardot faisait un cover de Nova Twins ! Ca serait incroyable à écouter, on ne serait pas dessus, juste Melody Gardot. C’est génial d’avoir des auteur.ice.s qui vous sortent de votre état d’esprit et d’avoir une juxtaposition.
Vous êtes plutôt albums ou singles ?
A : Albums. Le streaming c’est pas mal pour avoir des playlists de fond.
G : On aime écouter des singles mais on préfère écrire des albums.
A : Oui exact. Mais quand c’est un.e artiste que l’on aime, on écoute son travail entier.
Musique dans la douche, oui ou non ?
A & G : Oh oui !
Qui ?
G : Pas très attendu mais je dirais le dernier album de Ariana Grande. Je l’écoute tout le temps dans la douche.
A : Je n’écoute rien en fait rien dans la douche, mais je chante beaucoup.
Un album favori en 2021 ?
G : Le nouvel EP de Bring Me The Horizon.
Qui êtes-vous excitées de voir percer en 2022 ?
A : Bob Vylan, Cassyette, Imparfait, Dream NAils, Connie Constance. Il y a énormément de gens talentueux.euses en ce moment.
Interview et photos par Laurine Payet.
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