13 Juin Marsatac 2022 : le hip-hop et la musique électro à domicile
Récit de trois jours fous au coeur de Marseille.
Ah, le Parc Borély… Ses canards, ses gabians, son lac, sa grande… scène?? Mais bien sûr ! Depuis 2021, le festival Marsatac a décidé de poser ses valises dans cet espace vert emblématique de la cité phocéenne. L’événement, qui ne cesse de grandir au fil des années, continue de partager avec les marseillais et marseillaises sa programmation unique dans un nouveau lieu à très grande jauge.
Et quel superbe lieu, entouré d’arbres et à deux pas de la mer ! On ne pouvait pas rêver mieux pour un festival. Des stands de prévention, des activités proposées, une déco plus que travaillée… Tout est parfait ! Côté musique 4 scènes (même 5 pour les curieux qui auront trouvé celle secrète !) se partagent une programmation hip-hop / musique électro qui a fait depuis toutes ces années la réputation du festival.
10 ans après notre première édition, Sound of Brit était donc présent au festival Marsatac. Une fois les contrôles (renforcés, du fait du contexte actuel) passés, on découvre un parc Borély revisité qui confirme les choix forts de venir s’installer dans ce lieu si particulier. Côté britanniques, ce premier jour du vendredi met à l’honneur le londonien Central Cee, qui connait un succès immense du haut de ses 24 ans.
Avant son arrivée sur la grande scène, les chants à la gloire de l’OM sont bien évidemment la tradition, ce à quoi le DJ répondit par un petit Bande Organisé qui entraîna les premiers pogos (alors que le concert n’a même pas commencé !) Le british arrive alors avec toute sa clique, et offre ses tubes : Loading, Eurovision, Day In The Life… Les titres aux centaines de millions d’écoutes s’enchaînent à toute vitesse !
Hélas, on ne peut que regretter un set bien trop rapide d’une demi-heure, mais bon on commence à prendre l’habitude avec les rappeurs anglophones… Cela n’a pas empêché le public d’être en folie sur chaque titre, public qui on se doit de le reconnaître, est assez jeune. Mais quel plaisir de tous les voir enfin vivre l’expérience Marsatac après ces années difficiles pour le monde de la musique live !
Quant au samedi, notre représentant est une représentante. L’occasion de mettre en lumière le travail du festival pour proposer une affiche avec un grand nombre d’artistes féminines. Aujourd’hui, nous venons donc applaudir Eclair Fifi, artiste aux multiples casquettes (on était obligé…) originaire d’Edimbourg. Direction la scène du lac, entourée de ses 6 colonnes et de sa boule disco. Une disposition idéale !
Pendant 2 heures, notre écossaise va se mettre le public marseillais dans sa poche avec succès. Ses propositions sont percutantes, elle sait exactement où appuyer pour faire danser le public présent en masse. Toujours le sourire au visage, Clair Stirling de son vrai nom va proposer un set marquant. Et quelle gentillesse en backstages, toujours disponible et ouverte à l’échange !
Place au dimanche, avec du très très lourd. Pour son édition 2022, Marsatac s’est fait un petit plaisir en s’offrant la grande M.I.A. Nous sommes derrière la grande scène 2 heures avant son heure de passage, à la recherche de la moindre information. L’artiste est difficile à saisir c’est bien normal, sa présence à Marseille est un événement. Ses balances sont alors faites sans elle sur Born Free ; l’excitation monte.
Le moment tant attendu arrive alors, et la native de Hounslow surgit sur Born Free justement. Vêtue d’un OOTD qui en ferait trembler tout Coachella, notre tête d’affiche se cache sous sa capuche, qui sera bien vite retirée. Elle explique alors : « c’est mon premier concert depuis quelques temps, donc j’ai beaucoup d’énergie pour vous ». Et cela c’est très vite vu, avec une approche du public dès le second titre !
Puis, sur Bad Girls, M.I.A. fait monter sur scène une quarantaine de filles, et bon sang que c’était beau de voir ces visages heureux à ses côtés, à se déhancher dans tous les sens ! A peine les fans quittèrent la scène que les 4 danseurs (oui oui !) sont de retour, tentant de suivre notre star qui retourne déjà aux barrières. Et pour remonter sur scène, pas le temps pour les escaliers : la sécurité fait la courte-échelle !
Côté scénographie, on est plus que servi avec notamment un écran aux couleurs tantôt psychédéliques (10 Dollar) tantôt blanches paix (Borders). Pour ce titre, une colombe apparaît justement, et l’artiste est revenue des coulisses tout de blanc vêtue, avec écrit « London UK » sur le short. Telle une évidence. La fin a cappella nous mettra des frissons jusqu’au nouveau single The One, inévitablement un futur tube.
Durant tout son set, les interactions avec le public seront au coeur du live, pour le plus grand bonheur de la fosse. On notera également une version de YALA qui n’est pas sans rappeler les origines de l’artiste, le final fou sur Paper Planes (franchement, top 5 des meilleurs titres à vivre en concert non ?) et bien évidemment un florilège de hits : Bucky Done Gun, Bird Flu, Pull Up The People, Bring The Noize… Et puis, quel charisme !
Dernier représentant de ces trois jours, Mall Grab est le dernier à fermer la scène du Lac. Son set aux lumières bien sombres (pardon mais ce fut dur pour les photos !) fut une véritable réussite puisque la foule était impressionnante devant les barrières, et connaisseuse : I Like Grim ou encore un remix de Positif de Mr. Oizo auront directement trouvé un public qui n’a cessé de danser face au londonien survitaminé.
Bon allez, comme vous êtes arrivés jusqu’ici on va quand même vous dire deux mots sur les artistes hors-britanniques qui nous ont marqué ! Comment ne pas évoquer Laylow, à la scénographie et l’attitude kanyewestienne, le travail bluffant de French 79 ou encore le set complètement barré de Gargantua sur la scène de la Prairie ? Et que dire de la joie communicative de The Blessed Madonna, de la démonstration de force de Laurent Garnier pendant 3 heures mais aussi du closing à en pleurer de Moderat ?
Une chose est sûre, et on le répète encore une fois cette année : cher Marsatac, cher festival que nous aimons depuis toutes ces années, avec qui nous avons grandi ; à l’année prochaine !
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