03 Sep Two Door Cinema Club – Keep On Smiling
Voilà trois ans que Two Door Cinema Club n’avaient pas sorti d’album. Ils nous reviennent aujourd’hui avec leur nouvel album Keep On Smiling.
Depuis leurs débuts en 2009 avec l’EP Four Words to Stand On, les Two Door Cinema Club ont toujours évolué dans une musique aussi joyeuse qu’énergique et dansante. On se souvient notamment de leurs tubes comme What You Know et Undercover Martyn. Mais une pandémie et une guerre plus tard, on se pose beaucoup de questions sur le prochain album. Va-t-il être impacté par le climat morose actuel ? Keep On Smiling marquera-t-il un tournant dans la carrière du groupe ? Ou bien vont-ils, au contraire, sortir des morceaux qui vont permettre aux gens de positiver et de danser ?
L’album s’ouvre sur un titre instrumental intitulé Messenger AD (Intro). C’est tout ce que l’on attend d’une intro d’album à savoir une musique qui monte crescendo et qui nous rend impatient d’entendre la suite. On imagine sans peine le groupe entrer sur cette chanson lors des prochains concerts. Blue Light se veut dansante, mais avec un rythme assez lent et des effets super-positionnés qui font qu’on y croit jusqu’à la dernière seconde, la chanson ne prend pas. Heureusement, les morceaux suivants nous donnent la pêche. Everybody’s Cool est tout ce que l’on espérait pour cet album. Des paroles optimistes et un refrain entêtant que l’on rêve de chanter à tue-tête avec eux en concert. Lucky est LA chanson qui nous fait dire que l’on a retrouvé le Two Door Cinema Club que l’on aime. De la guitare, de l’énergie et beaucoup de joie. On en veut encore !
On enchaîne avec Little Piggy et Millionnaire. Deux morceaux assez expérimentaux mais très sympathiques à écouter. Mention spéciale pour Little Piggy qui arrive à rendre cohérent et addictif un mélange de réverbérations et de falsetto. Et puis il y a High. La pause de l’album. Une ballade qui permet de se reposer après l’énergie des chansons précédentes. Malheureusement, cela manque d’émotion et si au départ on est ravi de pouvoir souffler, l’ennui arrive rapidement et on a hâte d’entendre la chanson suivante.
La chanson suivante s’appelle Wonderful Life. Une excellente chanson pleine de joie et d’énergie qui était parfaite en tant que single mais, lorsqu’elle arrive dans l’album, on se dit que l’on a déjà entendu au moins deux fois cette chanson. Après une pause, on aurait aimé un peu plus d’originalité. Et c’est précisément ce que vont nous apporter les trois dernières chansons de l’album : Won’t Do Nothing, Messenger HD et Disappearer. A l’écoute de ces trois chansons, on sent vraiment que leur intention était de tenter quelque chose de très différent. Mais si on apprécie l’effort, on apprécie un peu moins la musique. Les effets sont beaucoup trop présent, le son est par moment assez mal mixé (ce qui rend le tout inaudible) et l’on ne sait pas vraiment où vont les chansons…
Conclusion
Malgré quelques très bonnes chansons, Keep On Smiling est un album difficile à écouter plusieurs fois de suite. On a l’impression que les chansons sont faites pour tout sauf pour le format album. On les ajoutera avec plaisir dans nos futures playlists de l’été et elles fonctionneront parfaitement en concert mais il est difficile de les écouter à la suite sans éprouver une certaine lassitude. Lorsqu’ils enchaînent les chansons positives et énergiques comme ils en ont l’habitude, on se dit qu’on aimerait bien entendre quelque chose de nouveau. Mais lorsqu’ils tentent quelque chose de nouveau, on se dit qu’ils devraient peut-être retourner à ce qu’ils savent faire de mieux.
Tracklist
Messenger AD (Intro)
Blue Light
Everybody’s Cool
Lucky
Little Piggy
Millionaire
High
Wonderful Life
Feeling Strange
Won’t Do Nothing
Messenger HD
Disappear
La note de la rédactrice : 6/10
Ses morceaux favoris : Everybody’s Cool, Lucky, Wonderful Life
Les autres notes :
Augustin : 4/10. L’art de faire des morceaux moyens avec des boucles de guitares répétitives. Leur mojo est parti il y a bien longtemps.
Fabien : 7/10. De nouvelles tentatives intéressantes mais insuffisantes.
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