08 Sep Biffy Clyro au Transbo : c’était chaud !
Récit de la venue des écossais en terres lyonnaises.
3 dates. 3 dates étaient prévues en France pour la tournée de Biffy Clyro : Paris, Nîmes et Lyon. Pour cette dernière, c’est la salle du Transbordeur qui a été choisie, et ce pour notre plus grand plaisir. Entre les tables installées à l’extérieur, de quoi boire et manger et beaucoup d’espace, l’endroit est idéal pour un concert. Mais surtout, le son est plutôt bon ! Nous serons d’ailleurs de retour le 13 septembre pour Status Quo, et pour la Cold Fame Party des Last Train le 24. Vivement !
Et cela est confirmé par une ouverture de De Staat, quintet néerlandais plus que convaincant, qui aura su user de ses Fender et Gibson avec brio. Le groupe nous fera danser sur Who’s Gonna Be The GOAT?, pour ensuite nous faire peur sur Witch Doctor : il faut dire que le leader est comme possédé par sa musique, avec une prestance scénique fascinante. Les titres sont encore mieux sur scène qu’en studio, et ce n’est pas Ben Johnston qui dira le contraire, lui qui était visible surexcité en coulisses !
Une fois le set terminé (avec des musiciens qui rangent sous les applaudissements leur propre matériel), on découvre petit à petit le set up de Biffy Clyro. Des amplis repeints en blanc, une batterie sur estrade blanche, des traits rouges qui ne sont pas sans rappeler la pochette de The Myth of the Happily Ever After, et surtout, surtout, rien n’est laissé au hasard : des emplacements précis pour les bouteilles d’eau ont même été installés, et des ventilateurs ont été positionnés un peu partout.
La musique d’entrée retentit alors, les deux musiciens de scène apparaissent, puis le trio arrive et se place de manière étonnante : Ben Johnston se met certes de manière classique derrière ses fûts, alors que Simon Neil et James Johnston sont au même niveau que lui, sur des petites estrades. Neil, en voyant la salle bien remplie, se permet un sourire plein d’insouciance, et démarre en douceur Dumdum pour ensuite rejoindre le devant de la scène, synchronisé avec James.
Durant près de deux heures, les tubes vont s’enchaîner. Bien que les deux derniers albums seront bien représentés (la moitié du set tout de même), les anciens titres ne seront pas délaissés : Biblical, Black Chandelier, Different People, Machines… Mais surtout, c’est l’album Only Revolutions qui continue à truster la setlist avec Bubbles, Many of Horror, Mountains, The Captain et That Golden Rule. A noter également Wolves of Winter, seule rescapée de Ellipsis. Un bon cocktail !
Que dire d’autre sur ce concert fantastique ? Ce fut un réel plaisir de retrouver ce si particulier personnage qu’est Simon Neil, avec sa guitare portée si haute, cette manière de jouer en bougeant la tête et en pliant les genoux, comme s’il ne faisait qu’un avec son instrument fétiche. Et que dire de sa voix, toujours aussi fidèle ! Sa prestation de Machines, en retrait au fond à gauche de la scène, fut un moment suspendu qui chargea en émotion les (très !) jeunes du public installés aux barrières.
Pour les aspects techniques, on regretta la présence du synthé sur Black Chandelier et une charley enregistrée sur Unknown Male 01 mais on apprécia la basse bien forte sur Mountains, et le réel apport des deux musiciens de scène sur une grande partie des morceaux. Le son du Transbordeur a réellement permis aux écossais de produire un concert de qualité, c’est indéniable. Mais surtout, ce qui fut déconcertant, c’est le fait que les trois compères se connaissent sur le bout des doigts.
On notera également un jeu de lumières qui apportait une réelle ambiance aux titres, un français plus que convaincant de la part du trio (et souvent utilisé entre les titres : à tour de rôle ces trois-là prennent bien le temps d’échanger avec nous !), deux violonistes qui montèrent sur scène à plusieurs reprises, Et que dire de ce très bon public : tantôt en plein dans les pogos, tantôt faisant office de chorale sur de nombreux titres, et qui se rua sur le devant de la scène lors de la distribution des baguettes/médiators/setlists !
Il est vrai qu’il est toujours difficile de mettre des mots sur une performance. Mais cela l’est d’autant plus avec Biffy Clyro en l’espèce. La formation écossaise est tout simplement entrée dans une autre dimension (enfin, c’est quelqu’un qui ne les avait pas vus depuis 2014 aux Eurockéennes qui vous dit ça, donc ça ne date sûrement pas d’hier), et parvient à transmettre des émotions uniques sur scène, que ce soit par ses classiques que par ses dernières productions.
Toutes les photos à retrouver par ici.
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