17 Oct Kasabian, un retour en force à Paris !

Le départ de Tom Meighan, un nouvel album et 4 années d’absence dans la capitale française. Que vaut ce retour de Kasabian ?

La première partie est assurée par DMA’S, un groupe australien confirmé (3 albums), dont les passages en Europe sont plutôt rares. Bien qu’un peu répétitif musicalement, notamment avec la présence de 3 guitaristes, le set est maîtrisé. C’est moins le cas des styles vestimentaires des membres : le guitariste a un look à la Tom Morello (casquette, guitare noire et jean) ; le chanteur en survêtement/parka à la Liam Gallagher ; le second guitariste décoloré en blond. 

Malgré une forme de nonchalance, DMA’S semble prendre du plaisir sur scène, le jeu de lumières est même particulièrement dynamique pour une première partie. On aurait aimé les voir jouer The End, Criminals ou Life is a Game of Changing. Si vous ne connaissez pas ces titres on vous invite à aller les écouter !

A l’arrivée de Kasabian sur scène on a une légère appréhension, l’absence de Tom va-t-elle se faire sentir ? Ce qui est certain c’est que tout est fait pour mettre en avant Sergio, leader forcé. Les musiciens sont placés légèrement en retrait et vêtu tout en noir tandis que Sergio apparaît dans une tenue originale ! Converses roses et un ensemble coloré : chemise pantalon avec des… têtes de chien ?! Ça tranche avec sa démarche et son accent de bad boy de la banlieue de Leicester. 

Le groupe semble prendre un réel plaisir sur scène, surtout le batteur qui se démène durant tout le set, de plus il est fortement mis en avance dans les balances. Le second guitariste est un des membres de DMA’S qui remplace numériquement Tom et assure les parties jouées auparavant par Sergio. D’ailleurs, il faudra attendre la 4e chanson, Underdog, pour que le nouveau leader se saisisse d’une guitare. Il alternera les passages avec et sans tout au long du concert. Il est d’ailleurs particulièrement actif pour occuper l’espace et communiquer avec la foule dès qu’il ne joue pas ! 

Sans surprise les plus gros pogos sont déclenchés sur les titres cultes du groupe. A savoir : Club Foot, Shoot the Runner, Empire et Vlad the Impaler. La setlist est plutôt bien construite et alterne entre pogos, chant scandé et ambiance plus dansante. L’enchaînement eez-eh, You’re in Love With a Psycho et One More Time est particulièrement réussi. Oui oui le groupe fait une reprise des Daft Punk ! D’ailleurs globalement les morceaux s’enchaînent sans interruption et la setlist est efficace. 

Il faut bien faire quelques reproches à ce concert alors allons-y. En tant que tournée pour défendre The Alchemist’s Euphoria, on aurait aimé découvrir plus de morceaux de ce dernier album très réussi ! Comment se passer de la puissance de ALYGATYR ou de THE WALL ? Surtout qu’ils auraient eu le temps de les jouer vu que le concert n’a duré que 1h20… Un peu léger après 7 albums !

Finalement il y a très peu de points négatifs et on doit dire qu’on a été impressionné de la puissance scénique de Fire et de SCRIPTVER. Deux véritables claques. Et puis la grande satisfaction de ce retour c’est le leadership de Sergio. Un néophyte qui assisterait à un de leur futur concert ne remarquerait même pas qu’il n’est pas le leader originel !

Vous pouvez retrouver l’ensemble des photos prises par notre équipe et réécouter les plus grands morceaux du groupe avec notre Best Of ci-dessous.