04 Nov black midi bien loin du train-train quotidien au Marché Gare

Retour sur une soirée éclectique de qualité.

Comme nous vous l’énoncions il y a quelques semaines, black midi est une formation à ne pas rater en live. Et le public lyonnais ne s’y trompe pas en ce soir du 3 novembre, pourtant en pleines vacances scolaires. Car Le Marché Gare, qui vient de rouvrir ses portes, est complet ! Cold Fame a donc fait une nouvelle fois mouche en organisant cette belle soirée, après la très réussie Cold Fame Party en septembre dernier (Last Train, Johnnie Carwash, PARK, Lysistrata, MNNQNS…)

Nous voici donc dans ce lieu flambant neuf, disposant de deux bars, un espace merch, et surtout, surtout, une salle superbe qui saura proposer un son et des lumières comme on les attend en 2022. Il y a même une expo photos dans les couloirs ! Dès l’ouverture des portes, le public est déjà devant la salle, et on entend alors certes du français mais aussi de l’anglais dans les échanges, de l’allemand… Certains viennent de Grenoble, d’autres de Clermont-Ferrand… C’est dire !

Les hostilités s’ouvrent avec Dos Monos, trio originaire de Tokyo, proposant un hip-hop expérimental comme on a peu l’habitude d’en voir. On ne peut qu’admettre que ce choix met la barre haute, puisque cette ouverture fut forte impression. Le public répond présent dès les premiers titres, l’énergie des japonais se diffuse immédiatement dans toute la salle. L’un est à la guitare, l’autre derrière ses platines, et les trois voix démontrent une technique déconcertante. Quelle claque !

La soirée se poursuit alors avec les très attendus black midi. Un speaker digne des plus grands combats de boxe tease l’arrivée du quatuor, évoquant qu’ils sont from London, England, United Kingdom. Nous voilà rassurés, nous sommes au bon endroit ! S’ensuit Non, je ne regrette rien de la chère Edith Piaf, et voici que les anglais débutent avec Sugar/Tzu. Le dernier album Hellfire sera en effet bien représenté, avec également Dangerous Liaisons, Eat Men Eat, Still et Welcome To Hell.

Dès le second titre, à savoir Speedway, les lyonnais et lyonnaises vont montrer leur joie d’être présents en lançant les premiers pogos, pour ne finalement plus jamais s’arrêter. On aura même le droit à du crowdsurfing dès John L, dont un d’une jeune fan qui osera monter sur scène pour mieux se lancer ! Pourtant, les londoniens ne sont pas pourvus d’une grande énergie : pas d’exagération, de sauts pour faire plaisir ; juste concentrés sur ce qu’ils ont à faire, et diable qu’ils le font si bien.

Enfin, si vous suivez un peu les britanniques, on ne peut ne pas évoquer pourtant l’énergie d’un certain Morgan Simpson, qui va déconcerter toute la salle. Incontestablement, l’un des meilleurs batteurs de la scène rock UK actuellement. Et que dire de la maîtrise de Cameron Picton, qui explique en quelques instants au détracteur de la basse le pourquoi de sa nécessité. Quant à Georgie Greep, sa décontraction, ses sourires et son talent vous donnent bien envie de devenir son meilleur ami.

Tout au long du set, Picton et Greep vont se partager la tâche du chant, proposant une diversité plus qu’appréciable. Côté setlist, on notera également Slow, Askance, Lumps, Magician, Of Schlagenheim, Chondromalacia Patella. Egalement, les amoureux du trio connaissent leur amour pour les reprises les plus farfelues : pour ce soir, ce sera… La Danse des Canards, oui oui. Après de chaleureux remerciements par un Cameron qui fait l’idiot au micro, black midi quitte la scène, ovationné.

L’ensemble des photos ont été prises à La Bobine (Grenoble) en mai dernier. Restez connectés : notre report écrit et nos photos de leur concert de la veille au Bataclan arrivent !