19 Déc Les Trans Musicales de Rennes, l’heure des repérages pour 2023
Les 44ème Trans Musicales avaient lieu à Rennes, entre le 7 et le 11 décembre. De quoi faire le plein de découvertes musicales dans un cadre exceptionnel. Petit retour sur nos coups de coeur de cette édition 2022.
Les Trans Musicales, c’est le dernier grand rendez-vous musical de l’année. Et en tant que festivaliers aguerris, c’est un moment que l’on attend avec impatience, tant la programmation est pointue et préfigure les stars made in UK et irlandaises des années à venir. On se souvient ainsi de notre coup de cœur pour la la session KEXP (tournée à l’occasion des Trans Musicales) de Los Bitchos de 2020, qui s’est confirmé cette année en découvrant sur scène le groupe britannique. Cette année, on est donc parti sur place, en repérages.
Après une première journée faites de belles découvertes du côté des Trans Musicales (mais aussi des Bars en Trans, festival fraternel des Trans, qui se déroule en même temps), avec notamment de grosses claques devant Ceylon et KITCH à l’Ubu, en ouverture du festival, on entame le deuxième jour du côté du Liberté. On vous le concède, les canadiens de Hippie Hourrah ne rentrent pas tellement dans notre ligne éditoriale, mais leur prestation a été excellente et trouve forcément sa place dans ses quelques lignes. Sur scène, le quatuor canadien est porté par son chanteur, entre accent à couper au couteau, chapeau de cow-boy et bas résille. Leur musique psychédélique met tout le monde d’accord dès le début de soirée à l’Étage, et on sait que le groupe deviendra un incontournable des festivals français.
Plus tard dans la soirée, on prend la navette, direction le Parc des Expositions de Rennes, où se tient l’essentiel des TransMusicales. Dans les immenses hangars aménagés pour l’occasion, on se dirige vers le Hall 3, pour le concert du premier artiste britannique du festival : Porchlight. On se faufile dans une foule de quarantenaires, difficile de savoir s’il s’agit de festivaliers bretons, ou de professionnels de la musique venus découvrir le groupe pour leur deuxième passage français. Sur scène, c’est un groupe de post punk dans la ligne directe des meilleurs groupes anglais, jusqu’au style vestimentaire. Des sonorités électroniques et des guitares pointues font toutefois sortir le groupe du lot, une sorte de version intello de Shame, en somme.
Dès le concert terminé, on traverse le froid hivernal, direction le Hall 9 pour Kid Kapichi, qui jouent devant un public nombreux et compact. Ayant gardé un excellent souvenir de leur concert à l’Épicerie Moderne de Feyzin, en première partie de Frank Carter & The Rattlesnakes, on doit tout de même admettre que le groupe nous a un peu déçus. La faute, notamment, à un système son plus calibré pour des têtes d’affiche électro que pour un groupe de power punk. La setlist, sans finesse, souffre un peu de la comparaison avec l’excellente surprise qu’a été Porchlight. Malgré tout, le groupe en impose sur scène, avec deux frontmen guitaristes qui se partagent la scène, et une énergie à l’image de leur musique. Le public également a répondu présent et est plus que réceptif au style du groupe.
C’est le duo Dea Matrona qui sera notre clôture de soirée au Parc des Expositions de Rennes. Les musiciennes de Belfast puisent apparemment leurs influences dans le rock des années 60-70, mais avec cette touche unique qui ancre bien leur musique dans notre époque. La foule, en tout cas, apprécie l’énergie qui déborde de scène et surtout cette atmosphère euphorique apportée par le groupe. Les musiciennes sont visiblement ravies de jouer en France et de faire profiter le public. On suivra les futures actualités du duo avec attention !
A presque 3h du matin, il est l’heure de sortir de notre bulle temporelle et de reprendre le chemin du centre ville de Rennes.
Le troisième jour se passera également du côté du centre ville de Rennes, à écumer les salles et bars de Trans Musicales et des Bars en Trans. On en retiendra notamment la prestation très solide des français de Cosse, et surtout le décalage entre leur musique et le lieu, une très belle chapelle.
L’émergence comme devise pour les TransMusicales
Pari réussi, donc, pour les Trans Musicales de programmer sans réelle tête d’affiche. Malgré le petit nombre de nos chouchous anglais et irlandais (à tendance rock) à l’affiche des Trans, le rendez-vous reste un incontournable et le public breton est à la hauteur de sa réputation, réceptif à la découverte qui fait la particularité du festival. On suivra de très près les aventures françaises de nos coups de coeur : Porchlight et Dea Matrona dans les prochains mois. À découvrir, aussi : la version café-concert, avec les Bars en Trans, à la programmation centrée sur l’émergence (en majorité française) dans un cadre intimiste.
A retrouver, toutes nos photos des concerts ICI.
Un grand Merci à l’équipe des relations presses pour son accueil irréprochable sur le festival !
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