24 Jan ten56. offre une rentrée Metal puissante à l’Ampérage de Grenoble

Une affiche modern metalcore / deathcore portée par ten56. pour bien commencer l’année à l’Ampérage.

Jeudi 19 janvier. Après deux concerts sold out au Tetris du Havre et au Ferrailleur de Nantes, le groupe franco-britannique était de passage à Grenoble dans le cadre de sa première tournée française comme headliner. L’association Titans Production était à l’organisation de la soirée et nous a offert un plateau metalcore/deathcore avec 3 groupes locaux (grenoblois et lyonnais) et ten56. donc. Nous y étions avec Sound of Brit, et on vous fait découvrir (ou redécouvrir) les groupes qui ont rythmé notre soirée d’une bien belle manière.

Raise the Mercury, groupe se définissant comme metal/hardcore, ouvre le bal de cette soirée. Un chant clair bien maîtrisé, un scream de bonne facture, le chanteur porte bien son groupe et arrive à bien mobiliser les premiers arrivés. Malgré une qualité de son discutable, les grenoblois ont été captivants et nous ont offert une performance énergique. Des passages metalcore faisant penser à Bury Tomorrow, d’autres plutôt neo-metal faisant penser à Korn, une bonne palette de style pour une bonne première partie.

Up to the End, jeune groupe de metalcore lyonnais, enchaîne sur la scène de l’Ampérage. Porté par son nouveau leader Clément Casagrande, ancien chanteur du groupe de modern metal grenoblois Titans Fall Harder, Up to the End offre une performance millimétrée qui a clairement mis tout le monde d’accord. Un son d’une excellente qualité, un bon jeu de lumière et une superbe interaction avec le public, les lyonnais nous ont régalé avec une setlist de 9 titres, dont leur nouveau single Alpha. Aussi incroyable qu’inattendu, le second groupe de ce plateau nous a donc probablement offert la meilleure ambiance voire la meilleure performance de la soirée. Un groupe à écouter et à voir sur scène.

Le troisième groupe de la soirée se nomme Synapses et nous offre un metalcore-électro bien connu des grenoblois. Le groupe fraîchement reformé en 2022 après une pause de quelques années fait le bonheur des fans qui les connaissent, et de ceux qui les découvrent. Le set est bien rôdé et bien équilibré, un son très correct malgré un léger manque d’une seconde guitare pour rajouter un peu de volume et de mélodie.

Le style de Synapses est plus atypique que les deux premiers groupes. Légèrement moins percutant qu’Up to the End, le groupe grenoblois fait néanmoins le bonheur de son public, et termine son set d’une dizaine de musiques avec la bien connue Le Poids des Cartes.

Voilà donc enfin la montée sur scène de la tête d’affiche de cette soirée, les franco-britanniques de ten56. Le style développé par le groupe s’inscrit dans une nouvelle vague deathcore/djent portée par les deux américains de Darko US. Techniquement il n’y a pas photo, la complexité rythmique des morceaux et la performance vocale sont de très haut niveau. C’est sans grande surprise sachant que le guitariste Quentin Godet et le batteur Arnaud Verrier jouent respectivement dans Kadinja et Uneven Structure, deux groupes dont le niveau technique n’est plus à prouver.

Le son des guitares est équivalent à celui des deux EPs, dissonant, saturé et distordu. Les samples électroniques sont particulièrement bien utilisés et donnent un vrai apport mélodique aux morceaux. L’énergie dégagée par le groupe est hyper communicative, ce qui motive particulièrement son public qui répond toujours présent. Mosh-Pit et Wall of Death sont au rendez-vous, le style de ten56. s’y prête bien, c’est une salle presque pleine qui bouge et en redemande. Le set comprenait l’intégralité des musiques présentes sur les deux EP du groupe, dont les morceaux ont été joués dans le désordre.

Finalement, comment ne pas évoquer la performance scénique et vocale d’Aaron Matts, le charismatique leader du groupe qui accapare la quasi totalité de l’attention. L’ancien chanteur de Betraying the Martyrs, natif de Leicester, captive complètement son auditoire de la première seconde de Diazepam jusqu’à la dernière seconde de Kimo, sans oublier leur surprenant morceau sample-voix RLS.

ten56. joue donc une musique arythmique et percutante en symbiose avec des stroboscopes omniprésents qui suivent le moindre kick de batterie. En bref, une expérience visuelle et auditive nous plongeant dans une atmosphère malsaine mais ô combien fédératrice.

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