09 Mar Employed to Serve – La claque avant le show Gojira à Lyon
28 février 2023. Magnifique tournée européenne d’Employed to Serve, en première partie de Gojira et aux cotés d’Alien Weaponry. De passage à Lyon, on était inévitablement à cette date.
La semaine avait parfaitement commencé, lorsque l’on a appris qu’Employed to Serve nous recevra avant le concert pour une interview exclusive pour Sound of Brit.
17h. On est accueilli en backstages de la Halle Tony Garnier et accompagné jusqu’aux loges d’Employed to Serve. Justine Jones, la charismatique chanteuse et fondatrice du groupe, nous accueille et nous accorde l’interview. Vingt minutes plus tard, nous sortons de la salle, prêts pour la montée sur scène à 19h30. Restez connectés, ça arrive !
La soirée est organisée par Eldorado & Co, et promet d’être chargée en émotions et en pogos.
Employed to Serve, la claque venue d’Angleterre.
Après les avoir déjà vu sur la Warzone du Hellfest en 2019 par une totale surprise, je savais que le groupe était très bon en live. Maniant un Hardcore incisif mais assez mélodique à la Every Time I Die, le groupe a de très bons arguments pour remuer son public. Et on va vite s’en rendre compte.
19H30, début des hostilités. Employed to Serve arrive sur scène et la salle est déjà bien remplie. Une agréable surprise de voir autant de monde et un tel accueil pour les Anglais. On démarre la soirée avec Universal Chokehold, intro de leur dernier album Conquering sorti en 2021. La plupart des titres sont extraits de cet album, qui est de loin celui ayant eu le plus de succès. Cette tournée était d’ailleurs initialement prévue pour en faire la promotion.
La setlist est courte (7 morceaux) mais ne laisse clairement aucune minute de répit. Les morceaux s’enchainent et l’ambiance ne retombe à aucun moment. Le public proche de la scène ouvre mosh-pit et wall of death pour le plus grand plaisir du groupe, qui les remercie généreusement. D’un peu plus loin, on voit les hochements de tête de ceux qui découvrent probablement le groupe. La prestation semble être unanimement appréciée.
La chanteuse Justine Jones que nous avions vu plus tôt dans la journée envoie du bois, et son chant n’a rien à envier aux meilleurs screamers. La musique est carrée, sans bavure et des rythmiques bien marquées donnent le ton. Etrangement, la qualité du son est assez bonne ce qui n’est pas à l’accoutumée de la Halle Tony Garnier. Une agréable surprise !
Enfin, petite note originale, tous les musiciens portent le même t-shirt à l’effigie du groupe, ce qui est assez rare pour être noté !
Alien Weaponry, original et efficace, mais redondant.
20H30. Dans un style beaucoup plus atypique, ce sont les Néo-Zélandais d’Alien Weaponry qui prennent le relais. Je connaissais de réputation, mais c’était une première en concert. Ce fût une expérience du moins intéressante.
Un groupe moins accessible qu’Employed to Serve, mais qui a néanmoins des arguments à faire valoir. Musicalement c’est un Trash Metal/Groove Metal assez classique et plutôt catchy. Mais c’est vocalement que le groupe tire son originalité. La plupart des musiques d’Alien Weaponry sont chantées en Mahori, ce qui est unique dans ce style.
Le set est légèrement plus long que le précédent avec 9 titres. C’est tout de même assez répétitif, le concept est puissant mais mérite une musique qui se renouvèle davantage. Ni incroyable ni décevant, le concert des Néo-Zélandais se termine et l’on attend évidemment avec impatience la suite assurée par nos frenchies.
Une petite transition avec Pink Floyd sur un Breath in The Air pour garder les oreilles en alerte et on arrive tranquillement à la tête d’affiche.
Gojira, les patrons au sommet.
Ni plus ni moins que le premier groupe de Metal français à remplir en tant que tête d’affiche l’Accor Hotel Arena (aka Bercy) de Paris. C’était 3 jours plus tôt, et on les retrouve à Lyon dans une Halle Tony Garnier bien remplie.
21h30. Les lumières s’éteignent et le concert démarre sur un compte à rebours d’une bonne minute. Ce n’est pas sans rappeler l’alerte écologique à laquelle le groupe essaye particulièrement de nous sensibiliser. En témoigne leur dernier album Fortitude et leur dernier single Our Time Is Now qui traitent de cette thématique.
On est parti pour 1h45 d’un show qui était tout bonnement démentiel. Visuellement déjà, la claque est de taille. Un écran gigantesque en fond de scène, avec 3 écrans de part et d’autre, et 2 autres écrans géants sur le côté pour qu’on ait l’impression d’être à proximité des Duplantier. Le budget est investi dans la pyrotechnie, le CO2 et les lumières, ce qui n’est clairement pas pour nous déplaire. A titre personnel je n’accorde pas une importance particulière à la mise en scène, mais il faut bien reconnaître que c’est d’un niveau tellement exceptionnel que ça ne laisse pas indifférent.
Pour la plupart des fans du groupe, c’est le concert de l’année. Et on comprend pourquoi. Le niveau technique de Gojira est à l’image de la performance. Mario Duplantier, le batteur, donnerait une leçon de régularité à un métronome. Les guitares et la basse le suivent parfaitement, et le son du groupe est reconnaissable entre mille. C’est le genre de groupe où chacun peut vivre aisément son expérience, que ce soit au milieu du pogo de A à Z, ou sur le côté la bouche ouverte en étant juste admiratif du niveau technique proposé.
Seul petit bémol, le son qui était assez inaudible sans bouchon, avec une batterie légèrement trop mise en avant (mais on comprend pourquoi). La voix de Joe Duplantier était un peu poussive, mais pour une onzième date de tournée à 1h45 par concert, on pardonne !
Une soirée d’une rare lourdeur dans une salle bien remplie qui a ravi Lyon et ses alentours, avec en prime l’annonce en exclusivité du passage de Gojira à Musilac le 6 Juillet prochain.
Pour avoir un visuel d’autant plus proche, retrouvez nos photos du concert ici.
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