18 Avr HMLTD – The Worm

HMLTD dévoile son deuxième album, The Worm, un concept album retraçant le combat d’Henry Spychalski contre The Worm.

Il y a deux ans, à la sortie de la pandémie, HMLTD commençait l’enregistrement de leur plus grand projet à date, leur deuxième album : The Worm. Un « univers musical » comme le décrit le groupe, qui nous emmène dans un monde médiéval-fantastique-dystopique. On y suit un personnage portant le même nom que le chanteur : Henry Spychalski.

La découverte de la mythologie

On est introduit dans cet univers par Worm’s Dream, une épopée a cappella d’abord chantée par une femme seule puis peu à peu rejointe par un chœur qui permet à la chanson de prendre du corps. Elle se termine par l’arrivée d’une guitare électrique qui annonce Wyrmlands. Déjà, en une minute, l’histoire de The Worm est mythologique et on comprend tout l’espoir mis en Henry Spychalski.

On retrouve ensuite le premier single de cet opus, qui prend tout son sens au sein de l’album. Henry nous explique comment se passe la vie au sein de cet État totalitaire régit par The Worm. Très vite on est transformé et sans s’en rendre compte la résistance est abandonnée « Submission is Freedom » comme l’écrivait HMLTD lors de leur dernier concert londonien.

Un album visuel

On change de genre quasiment à chaque chanson avec une première chanson chorale, une deuxième très sombre et The End Is Now est vraiment le solo du personnage principal dans une comédie musicale. Il nous explique tous les enjeux de sa quête dans une chanson entrainante et pleine d’espoir. On imagine presque Henry Spychalski sur scène dans un décor à la We Will Rock You (la comédie musicale) dansant de jardin à cour. C’est d’ailleurs un des points forts de cet album, qui réussit à être très visuel, on s’imagine totalement ce monde apocalyptique grâce au talent d’écriture, de composition et d’arrangement du groupe et de son équipe.

Ensuite vient l’une des plus belles chansons de l’album (certains diront que ce titre revient à Saddest Worm Ever). Days, est une chanson d’amour chantée en duo avec une voix féminine d’une clarté féerique qui nous touche au plus profond. Surtout, après l’épique The End Is Now, la douceur de Days surprend et nous fait apercevoir la triste beauté d’une relation entre deux êtres distants.

Le début du combat

Arrive Saddest Worm Ever qui marque le point de pivot de l’album avec une chanson épique qui nous fait douter de la possibilité de mettre fin au règne de The Worm. C’est le moment où le public se demande si la menace n’est finalement pas trop grande pour ce héros qui n’est qu’un simple humain. Si bien que sur la chanson suivante Liverpool Street, une voix qui semble être celle d’Achilleas Sarantaris (batterie) nous brosse un portrait fragilisé d’Henry Spychalski. Ce dernier dit au revoir à un amour qui l’habite encore, puis le narrateur nous informe qu’il doit tuer The Worm, une créature qu’il a créée. On a presque envie de citer toutes les paroles de Liverpool Street tellement cet amour est beau et déchirant.

« When the smoke clears / And the doors close / Wave to me from / The train windows / I’ll call your name / For the last time / I will love you / Til my last breath ».

Mais voilà que le héros reprend des forces pour la chanson éponyme et on comprend ce que The Worm représente : « The Worm lives deep within yourselves! / And you live deep within the Worm! / Hatred is the Worm! / Envy is the Worm! / Ego is the Worm! ».

Une respiration finale

L’histoire se dénoue ensuite avec Past Life (Sinnerman’s Song) et Lay Me Down qui clôturent l’album avec une note positive. On a l’impression d’ouvrir la porte vers un nouveau monde plus simple, idyllique où la vie est belle.

Avec The Worm, HMLTD nous entraîne dans un univers complexe qui met en lumière les émotions qu’on peut avoir du mal à accepter ou à comprendre. En neuf chansons, le groupe réussit à créer une œuvre qui agit comme une catharsis. On lutte avec Henry tout du long pour finalement voir la lumière à la fin et comprendre que The Worm est en nous. Tout comme nous l’avons créé, nous pouvons le détruire pour profiter d’une vie heureuse qui nous attend et que nous méritons de découvrir.

Tracklist 

Worm’s Dream
Wyrmlands
The End Is Now
Days
Saddest Worm Ever
Liverpool Street
The Worm
Past Life (Sinnerman’s Song)
Lay Me Down

La note du rédacteur : 10/10

Ses morceaux favoris : The End Is Now, Days, Liverpool Street, The Worm, Lay Me Down