30 Mai Bonheur au Bon Air 2023
Retour sur le grand événement de musique électronique marseillais.
Le Bon Air est de ces événements qui sont tout simplement incontournables pour les passionnés de musique électronique, bien souvent situé juste après les Nuits Sonores. Du côté de Marseille, on est plutôt sur un festival à taille humaine, plus intimiste, dans un lieu magique pour ne pas dire exceptionnel. Quel meilleur endroit que La Friche de la Belle de Mai pour un festival en milieu urbain ? On oublie parfois l’importance du lieu d’un événement musical ; ça n’est pas le cas ici comme vous l’aurez compris.
Cette année, les festivaliers se divisaient entre les jours sur le toit terrasse et les nuits au coeur des salles iconiques de la Friche (Cabaret Aléatoire, Plateaux, Cartonnerie… et même une scène secrète !). Côté britanniques, étaient conviés à la fête les artistes suivants : aya (live), Blawan b2b LCY, Erol Alkan (b2b Ivan Smagghe), Faery (b2b Hewan Aman), Jane Fitz ou encore Vanille. Pour le reste, nous aperçûmes Darkside, French 79, The Blessed Madonna, Boys Noize, Brodinski mais aussi Honey Dijon.
Du côté de nos représentants, ce sont tout particulièrement trois d’entre eux qui nous ont plus que convaincu, à savoir Blawan et LCY (samedi) et Jane Fitz (dimanche), tous les trois positionnés dans une salle plus qu’adéquate pour leurs deux sets : Le Petit Plateau. Dans leurs styles respectifs, les trois artistes britanniques auront su se mettre le public marseillais aisément dans la poche. Blawan et LCY ont la particularité d’être en b2b (Back To Back) et autant dire que l’alchimie entre les deux est bien présente.
Il faut dire que aya, Erol Alkan, Faery et Vanille auront su proposer des performances intéressantes, mais c’est surtout les deux cités plus haut qui ont fait la différence. La musique électronique est toujours particulière : tout peut dépendre d’une salle, d’une ambiance à l’instant T, du public, des lumières, de l’horaire… On retiendra chez Fitz une expérience mêlant acid, deep house rêveuse, techno psychédélique, ambient. Quant à Blawan et LCY, la potion fut faite de post-dubstep et de techno industrielle sombre.
Mais on ne peut s’arrêter là pour évoquer Le Bon Air. C’est avant tout un festival à l’image de sa ville, où tout le monde est le bienvenu, où les performances artistiques de tous les horizons ont leur place, et où chacun est libre d’être ce qu’il est. Exit les influenceurs, et bonjour aux mesures significatives pour un événement responsable sur le plan environnemental (cela n’empêchant pas des lumières novatrices et un son plus que qualitatif, il faut l’admettre). Un seul mot d’ordre : à l’année prochaine, bien évidemment !
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