15 Juil INTERVIEW – Willie J Healey évoque son album, Fender, Jamie T, et le public des Arctic Monkeys
Rencontre avec un garçon très talentueux originaire de l’Oxfordshire.
Version anglaise à retrouver par ici.
Sound of Brit : Bonjour et bravo pour ce show ! Qu’as tu pensé du public de Musilac ?
WIllie J Healey : Je pense qu’ils sont très réceptifs et qu’ils étaient très accueillants. Sachant qu’ils ne savaient probablement pas qui nous étions. Vous savez, c’est une belle foule !
Sound of Brit : Tu viens de jouer sur une guitare Fender. Pourquoi ce choix ?
WIllie J Healey : C’est juste si bon. J’adore cette guitare. Je veux dire, je pense que tous les gens que j’ai écoutés en grandissant en jouaient. Donc j’ai toujours voulu aller dans cette direction. Et cette guitare en particulier, j’en ai fait beaucoup pourtant, mais j’y suis resté fidèle. J’ai changé la peinture et j’ai mis différents chevalets. C’est la mienne maintenant, j’y ai mis un peu de chaleur. Sur mesure. Une personnalisée. Oui, c’est ça.
Sound of Brit : Pour ceux qui ne te connaissent pas encore, comment décrirais-tu ta musique ?
WIllie J Healey : C’est une sorte de musique à guitare funky !
Sound of Brit : Bunny, ton troisième album, sortira le 25 août. Comment fut son écriture ? Avec qui étais-tu ?
WIllie J Healey : J’ai beaucoup écrit à la maison. J’avais une petite pièce et un studio et je venais d’acheter une nouvelle boîte à rythmes. Nous avons donc utilité cette boîte à rythmes et il y avait tant de rythmes funky dessus. J’ai donc commencé à m’amuser avec ça. Et beaucoup de chansons sont venues de cette sorte d’exploration de la boîte à rythmes et je n’y ai pas vraiment réfléchi. Et puis j’ai pris un congé de quelques mois. J’ai regardé et j’avais 15 chansons. Et plus j’en faisais, plus je me disais que je sonnais ainsi. Je fais plutôt comme ça à vrai dire. Et puis j’ai passé tout mon temps à la maison et j’ai travaillé avec mon cher ami Loren Humphrey, qui vit à New York. C’est lui qui les a produits. Beaucoup de grands musiciens ont joué dessus aussi. Je ne peux pas m’attribuer le mérite de tout ça, de toute cette magie.
Sound of Brit : Tes pochettes d’albums et de singles sont très belles, on sent que tu passes du temps dessus. En quoi cela est important pour toi ?
WIllie J Healey : Je pense que l’expression « manger avec les yeux » prend ici tout son sens. C’est ce que je fais en tout cas. Je juge les livres à leur couverture. Et je pense que de la même manière que la musique est gratifiante à faire, les œuvres d’art sont également gratifiantes à aimer et idéales pour collaborer avec des personnes. C’est important pour moi parce que, vous savez, il y a tellement d’artistes extraordinaires, de photographes… Je ne pouvais pas dormir la nuit si j’étais vraiment fier de la musique. Et puis j’avais des œuvres d’art dont je n’étais pas fier, vous savez ? Et encore une fois, j’ai grandi en écoutant beaucoup de musique et la première fois que j’ai vu une pochette, je pense que c’est comme de la magie selon une image, une police de caractères… Je pense donc qu’il faut aller dans ce sens.
Sound of Brit : Peux-tu nous parler de ta collaboration avec Jamie T ?
WIllie J Healey : Jamie est un bon ami à moi et en fait, il m’a donné la boîte à rythmes, il m’a permis de l’emprunter. Il m’a dit : » Oh oui, tu peux l’emprunter « . Et euh, on se parle depuis des années maintenant et en grandissant, il a été une grande source d’inspiration pour moi et, tu sais, lors de mes premières sorties, Jamie est entré en contact à un moment donné et, tu sais, il m’a juste époustouflé. J’ai grandi en l’écoutant, et c’est une personne tellement gentille et, vous savez, c’est tout à son honneur. Il est obsédé par la musique. Et je pense que c’est un peu comme ça que notre relation est née. Il était à l’écoute des nouveautés et heureusement, j’ai confiance en sa poésie et nous nous sommes très bien entendus. Et je pense que, comme beaucoup d’auteurs-compositeurs, nous pouvons nous comprendre, vous savez, nous pouvons nous comprendre l’un l’autre. Parfois, on se demande qui appeler à 11:30 un lundi matin, vous savez, pour parler d’une chanson. Il n’y en a pas tant que ça. Beaucoup d’amis ont un travail et, en quelque sorte, on trouve ces liens et on s’identifie les uns aux autres. Et c’est une chose merveilleuse parce que cela peut être un peu isolant parfois en tant qu’artiste solo qui joue avec le groupe. Mais nous sommes tous les deux très semblables. Je pense que nous aimons tous les deux cela et que cela nous réconforte.
Sound of Brit : Tu aimes partager sur tes réseaux le quotidien de la tournée : quel est ton planning horaires d’une journée de tournée ? Aujourd’hui par exemple ?
WIllie J Healey : Je ne suis pas très doué pour le contenu réseaux, plutôt pour les chansons, et c’est comme une bataille constante de se mettre en tête que vous avez besoin de tout filmer. Pour que les gens puissent voir ce que tu fais. Tu sais, de nos jours c’est important, c’est essayer de garder les gens concernés. Aujourd’hui, par exemple, on est restés assis dans le van pendant 8 heures. Oh, oui. Et, vous savez, pour arriver ici, c’est vraiment une belle route. Je n’étais jamais venu ici avant, alors j’ai apprécié. Hum, mais pour l’essentiel, je me réveille, je sors du lit, j’essaie de prendre un petit déjeuner, et puis il y a beaucoup de temps dans la camionnette. Nous parlons beaucoup avec mon tour manager. Il y a aussi la douche, visiter de nouveaux lieux, voir quels sont les autres artistes. Hier, est allé chercher des disques, c’est toujours bien d’avoir quelque chose à faire. Ce n’est pas comme boire de la bière. Aussi, on peut jouer au badminton, on adore le tennis de table et on a une équipe de foot. Oui, c’est ça. On fait n’importe quoi. C’est comme si vous deveniez un enfant. Quelqu’un s’occupe de vous tout le temps.
Sound of Brit : Tu as pas mal tourné avec les Arctic Monkeys. Est-ce que tu as eu une audience à l’écoute ?
WIllie J Healey : Oui, ils étaient vraiment ouverts d’esprit. J’ai déjà participé à des tournées en première partie, c’est vraiment difficile de convaincre les gens, ce qui est logique. Oui, c’est une position difficile. C’est parfois un peu difficile d’essayer de convaincre quelques personnes. Mais j’ai trouvé que sur ces dates, les gens étaient vraiment gentils, enthousiastes et prêts à s’amuser.
Sound of Brit : Comment c’était de jouer à l’Accor Arena à Paris en novembre dernier ? Tu te sens stresser face à de telles salles ?
WIllie J Healey : Je pense que j’ai eu un moment où je me suis dit que c’était vraiment énorme. Pendant une seconde, je me suis dit qu’il fallait vraiment que je fasse quelque chose d’hors du commun. Et puis j’ai réalisé qu’il fallait juste que je sois moi-même que je m’amuse, et que les gens s’en rendent compte.
Sound of Brit : A savoir que ta prochaine date sera aussi avec eux au Festival de Nîmes, et c’est déjà complet ! Pour finir, aurais-tu un souvenir en particulier en France ?
WIllie J Healey : Oui, dans un superbe endroit. J’ai hâte de ce concert. Eh bien, j’ai passé un beau moment tout à l’heure sur scène. A Paris, ce fut très rapide : on est arrivé et on est parti. J’ai jeté un coup d’œil rapide et j’ai passé un très bon moment à visiter Paris, mais nous n’avions qu’une heure.
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