16 Nov Bruno Major au Trabendo : une parenthèse hors du temps

À l’occasion de la sortie de son troisième album Columbo en 2023, l’artiste britannique Bruno Major a performé au Trabendo ce mardi 14 novembre. Un live convaincant et plein de poésie qui a enchanté les fans et les curieux.

« J’ai conçu cet album comme une preuve de liberté retrouvée ». Et c’est exactement ce qu’on ressent quand on voit Bruno Major en live. Son dernier concert à Paris remontant à 2017 et à la sortie de son premier album A Song for Every Moon, l’impatience pour les spectateurs de le (re)voir en live s’est fait particulièrement ressentir. Après le succès de ses deux premiers opus, largement reconnus par la critique et le public, Bruno Major s’est bâti un succès qui grandit de jour en jour. Son troisième album reste dans la même lignée, un assemblage de soul, de jazz moderne avec une pointe de rock sur certains titres.

Il est 21h, la salle est plongée dans le noir. Bruno Major arrive sur scène sous les cris et applaudissements des spectateurs. The Show Must Go On pulse à travers les enceintes et plonge le Trabendo dans une quiétude plus que plaisante. Dès les premières minutes, l’ambiance est posée : Bruno Major est en pleine forme et le public suit. Les morceaux versent plus dans le rock que dans l’album studio comme dans Like Someone In Love où le solo de guitare fonctionne particulièrement bien. Coup de cœur pour Regent’s Park et le duo avec sa pianiste, qu’on regretterait presque sur la version studio.

On voit que l’artiste est heureux d’être présent dans la capitale et en profite pour discuter avec son public. Il évoque sa déception (partagée !) de ne pas avoir fait de tournée pour son deuxième album, To Let A Good Thing Die, à cause de la pandémie de COVID. Mais surtout, il exprime son bonheur d’être de retour et de pouvoir enfin interpréter ces titres comme The Most Beautiful Thing. Etant une de ses chansons phares, le public accompagne le chanteur en connaissant les paroles par cœur. La fosse est joueuse : les mains se lèvent, les flashs de téléphones sont allumés pendant Nothing. Bruno Major fait même un cadeau à ses fans en leur demandant de choisir une chanson, qui va finir par se transformer en deux morceaux vu l’enthousiasme du public. On retiendra Old Fashioned, à l’origine versant dans le jazz mais qui fut l’objet d’un tête-à-tête envoûtant entre le chanteur et sa guitare.

Bruno Major se fait même un plaisir qui sort de son style habituel avec la reprise de Shakey Ground par The Temptations. Assez inattendu et déteignant sur l’ambiance générale, ce changement de rythme a le mérite de faire bouger la fosse. Après plusieurs passages instrumentaux avec son groupe, le nouveau morceau We Were Never Really Friends retentit. On reconnait même une petite signature à la Queen, plus qu’appréciée. Tout le monde est embarqué, les lumières tamisées sont braquées sur l’artiste de la soirée, conférant une ambiance intime, quasi magique. Le concert s’achève sur LE morceau de Bruno Major, Easily, provenant de son deuxième album. Magnifique en studio, sublime en live.

Bruno Major a démontré qu’il est un artiste sur lequel on peut compter et qu’il faut suivre d’urgence. Plus qu’une hâte : le revoir.

Setlist :

The Show Must Go On
Like Someone In Love
Fair-Weather Friend
Wouldn’t Mean A Thing
Regent’s Park
The Most Beautiful Thing
Tell Her
Home
A Strange Kind Of Beautiful
Just The Same
Places We Won’t Talk
Old Fashioned
Nothing
Shakey Ground
Columbo
You Take The High Road
We Were Never Really Friends

Rappel :

Easily