13 Mar Kid Kapichi – There Goes The Neighbourhood

« Ladies and gentlemen; This one goes out to all the dreamers; The don’t-stop-believers; That didn’t-even-cry-when-you-dropped-your-Custard-Creamers; Remember; You’re not a has-been; You’re a Heinz bean » (Let’s Get To Work – Kid Kapichi)

Kid Kapichi est de retour avec un troisième album en trois ans. Ce nouvel opus intitulé There Goes The Neighbourhood est dans une continuité assumée de l’album précédent, puisque le groupe estime que les problèmes et urgences sur lesquels ils ressentent le besoin de s’exprimer n’ont pas changé.

L’album s’ouvre avec les paroles « Here we go; first things first; nobody move; nobody get hurt » chantées par Jack Wilson dans le morceau Artillery. Il porte bien son nom puisque celui-ci nous propulse rapidement dans l’ambiance énergique du groupe. Il s’en suit deux morceaux déjà connus, Let’s Get To Work, hymne entraînant et motivant à ceux qui décident de faire le travail d’eux-mêmes. Tamagotchi est quant à lui un hommage joyeux à la nostalgie de l’enfance, que Jack Wilson a écrit juste avant son passage à la trentaine. 

À partir de là, l’album entre dans sa phase revendicatrice avec le morceau Can You EU Me? qui a pour sujet ce que le groupe considère comme un problème majeur en Angleterre : le Brexit. Le refrain débute par un « Hello, bonjour, ça va ? », comme un appel à ne pas oublier que certains n’ont pas voulu de cette sortie de l’UE. Le morceau suivant, Get Down, auquel nous avions consacré une chronique, vient nous raconter la soirée d’une jeunesse qui peine à s’en sortir, mais qui compte faire la fête pour compenser (« I get high when I’m feeling low »). Toujours dans cet esprit revendicateur, le morceau 999 vient critiquer la police anglaise, que le groupe voit comme protégeant les intérêts des puissants plutôt que ceux du peuple.

Le titre Subaru amène un moment de répit enjoué avant Zombie Nation, dernier single en date du groupe, en collaboration avec Suggs, chanteur du groupe Madness. Un morceau aux empreintes ska, où certains Anglais sont comparés à des zombies qui suivent aveuglement les conservateurs.

Les trois derniers titres de l’album sont moins énergiques, nous laissant redescendre en pression. Le dernier de l’album, Jimi, est un beau morceau acoustique, en hommage au défunt Jimi Riddles, chanteur du groupe The Riddles et ami de Jack Wilson, qui mis fin à ses jours en 2022.

Kid Kapichi signe un excellent troisième album, rempli de rage et de revendications. Effectivement, celui-ci semble être un prolongement de Here’s What You Could Have Won publié l’année dernière, sans que cela nous gêne ou déçoive, tant l’énergie du groupe et les messages véhiculés nous font continuer de croire en Kid Kapichi. Révélés par Frank Carter qui les avait invités à jouer pour son anniversaire, on ne peut que le remercier pour l’arrivée de Kid Kapichi sur la scène punk anglaise.

Tracklist

La note du rédacteur : 9/10

Ses morceaux favoris : Artillery, Let’s Get To Work, Can EU Hear Me?, Get Down, Jimi

Les autres notes :
Claire : 7,5/10. Un album plutôt réussi mais qui prend peu de risques.