Europavox donna de la voix à Clermont-Ferrand

Retour sur l’édition 2024 du festival auvergnat.

Voilà bien des années que le Festival Europavox invite des représentants britanniques : Jungle, The Last Shadow Puppets, Shame, Foals… Pour 2024, l’événement clermontois a décidé de frapper un grand coup avec s’il vous plait… The Libertines ! Nous étions donc forcément de la partie, et autant vous dire que nous n’avons pas été déçus. Allez, on vous emmène avec nous au pays des volcans !

Commençons par le commencement : l’accès sur site. Côté transports, le tramway est renforcé, et il est même gratuit le samedi et le dimanche dans toute la ville ! Les contrôles de sécurité se passent très rapidement, et on est alors directement projeté dans le village du festival. Des stands de nourriture, de prévention, de sensibilisation, de découverte… Il y en a véritablement pour tous les goûts !

Malgré un peu d’attente sur les coups des 20h pour se restaurer, on notera peu de queues tout au long du festival, et ce même pour aller aux toilettes. Même les points d’eau sont directement accessibles, ce qui n’est pas toujours le cas ailleurs… L’ambiance est très détendue en tout cas, mêlant jeunes et moins jeunes, et malgré un peu de pluie et de boue par ci par là, la météo a plutôt été clémente ; ouf !

Au niveau des scènes, on retrouve Le Club Arte (des captations au sein de La Coopérative de Mai), La Scène Factory et forcément La Grande Scène. Après le passage de Doums entouré de nombreux invités, nous nous frayons un chemin plutôt facilement pour accéder à la barrière, et se positionner pile au milieu. Les jeunes laissent avec grand plaisir la place : tout le monde y trouve son compte, parfait !

The Libertines @ Check in Party

Il faut dire que, une fois positionnés, on s’étonne de ne pas voir grande foule se ruer sur la scène principale. Mais finalement, à l’approche du début du set, les festivaliers ont commencé à se rapprocher. Ce soir, nos chers Libertines sont prévus pour un set d’une heure, pour un coup d’envoi à 21h50. Non, je ne regrette rien d’Edith Piaf est lancé, le show peut enfin commencer !

Le quatuor est alors chaleureusement accueilli, et nous prend d’entrée avec Up The Bracket. On est forcément directement à 100%, pris par l’énergie de nos Britanniques. Malheureusement, et ce comme c’est souvent le cas avec les Libs, le son n’est pas à la hauteur, avec ou sans les précieux bouchons. Pour nous faire mentir, tout ce beau monde va finalement être plus que bien calibré par la suite ; plus qu’à profiter !

Pour cela, nos quatre garçons ont de quoi faire sous le coude : Vertigo, What Became of the Likely Lads, What Katie Did, Death on the Stairs, Can’t Stand Me Now, Time for Heroes… Même Music When The Lights Go Out sera de la partie, elle qui n’est pas toujours jouée ces derniers temps… Ces anciens titres, performés des centaines de fois, voient nos Anglais toujours aussi énergiques en les jouant !

Il faut dire que le public a du répondant : les jeunes sont en effet de retour après être allés se reposer de leur concert de rap, et sont décidés à tout donner alors que 95% ne connaissent ni Doherty, ni Barat, ni Hassall, ni Powell ! Ils sautent en chœur, tentent de participer au karaoké, et ce dans une ambiance très bon enfant. Mêlés aux moins jeunes, le cocktail est d’une saveur surprenante mais idéale !

The Libertines @ Check in Party

Des petits ronds de pogos vont même se lancer, jusqu’à un rond un peu particulier qui verra deux jeunes s’accorder une superbe danse sur Music When The Lights Go Out… A en pleurer ! Sur une touche un peu plus négative, on notera quelques festivaliers pas fâchés avec la boisson et un peu trop familiers avec les autres spectateurs… A cela, la sécurité a rapidement réagi et on ne peut que les saluer pour la réactivité !

Pour revenir à notre setlist, bien évidemment cette montagne de tubes sera entrecoupée de quelques titres du dernier album que nous avons adoré. Au programme : Run Run Run, Night of the Hunter, Shiver, Merry Old England… Beaucoup proposent un rythme plus posé, avec un Carl Barat à droite de la scène, derrière son clavier, pour laisser la place centrale à un John Hassall plus épanoui que jamais !

Les performances de ces nouveaux titres sont encore perfectibles, mais confirment toute la richesse musicale de ces dernières propositions des Libertines. La fin de set arrive alors, et un technicien indique qu’il ne reste que deux titres : Pete proteste, lance « Ici, Ici, C’est Montferrand ! » et entre en concertation autour de Gary pour décider du sprint final. A commencer par un (rare) solo de batterie !

The Good Old Days prend alors la relève, suivi de Songs They Never Play on the Radio et bien évidemment Don’t Look Back Into the Sun. Le public est tout simplement déchaîné sur cette dernière, conscient qu’il s’agit là des derniers instants du show. Et le groupe le ressent : on a rarement vu autant de sourires tout au long de la soirée. Voici le temps des au revoir, Gary nous offre une baguette… et danse !

The Libertines @ Check in Party

Quant au reste de la programmation, on notera notamment la performance XXL de Phoenix, démontrant une fois encore qu’ils sont tout simplement le meilleur groupe français pop rock actuellement, pour ne pas dire de toujours, pour ne pas dire de tous les genres. A voir absolument.

Les photos des Libertines ont été prises à la Check in Party en 2022.

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