Rock en Seine Jour 3 : Fred Again, Jungle, Olivia Dean, Loyle Carner, Sampha… Les UK en force !

Retour sur ce vendredi 23 août.

Que de Britanniques pour ce troisième jour, avec 8 représentants ! Et autant dire que le public d’outre-Manche en a profité pour faire un petit saut sur Paris, tant la programmation était idéale pour eux.

Et on commence dès 16h sur la Scène Cascade, avec Elmiene. Entre soul et r&b, l’originaire d’Oxford est un set idéal pour commencer tout en douceur la journée. Plein de sincérité, l’artiste est accompagné de musiciens de qualité qui donnent une seconde vie à ses superbes titres : Someday, Mad at Fire, Crystal Tears… On ne peut que vous les conseiller de toute urgence ! La voix est belle, les interactions avec le public nombreuses, et on ne peut que comprendre la validation par Questlove, Missy Elliot et Pharrell.

Place ensuite du côté de nos brits à Olivia Dean, toujours sur la Cascade. Et là, c’est le choc : une foule immense est au rendez-vous ! Quelle progression pour notre Anglaise en quelques mois, et quelle certification quand on voit les paroles connues sur le bout des doigts par bon nombre de fans ! Certes le public n’est pas que français, mais autant dire que cela fait chaud au coeur. Et puis, quelle ascension avec un set de plus en plus rôdé, encore plus d’assurance pour Olivia, et une suite qui cartonnera avec Time.

Au tour désormais de Loyle Carner, et sur la Grande Scène s’il vous plaît. Il y a de ces artistes qui prennent une toute autre dimension en live, et le Londonien en est la preuve. Avec ses quatre musiciens, ses textes sont parfaitement habillés, et il n’y a plus qu’à nous démontrer l’étendue de tout son potentiel. Le rappeur est sincère, échange beaucoup avec son public, et montre une réelle joie d’être là. On pourrait peut-être envisager l’ajout d’un DJ qui serait très intéressant sur certains titres. Vivement la prochaine fois !

Arrive alors un choix cornélien, entre Sampha sur la Cascade et Venna au Bosquet. On commence alors avec Sampha et une disposition de scène très particulière, comme s’il était dans sa petite chambre avec ses copains musiciens. Soyons clairs : ce fut un véritable délice, avec une voix exceptionnelle, et des musiciens d’une grande qualité. Le set étant un fin bonheur, ce fut malheureusement difficile de s’en extraire pour Venna… Raison de plus pour aller le découvrir, avec notamment Alpha House. Allez hop !

Le sprint final s’ouvre alors, à commencer par Jungle. Une référence en la matière, qui aura une nouvelle fois démontré son talent si aisé en live. Un véritable bonbon, un soleil qui vous pousse à danser du début à la fin. Les anciens titres se mêlent aux plus récents, le duo devient de plus en plus un groupe, et on entre comme dans une parenthèse enchantée pendant 1h10. Il ne manque plus grand chose pour devenir une tête d’affiche… Peut-être plus de visuels, même si ce côté sobre est devenu la marque de fabrique.

Clou du spectacle, c’est au tour de Fred Again.. Un début de set 5 minutes en avance, commencé sur une plateforme devant la Grande Scène afin de s’élever et se dresser face à un public venu en masse. Avec son compère, l’anglais va tout simplement retourner le Domaine National de St Cloud. Les tubes sont crachés à la pelle, aidés des écrans qui habillent les featurings. La sincérité de ce grand monsieur de la musique électronique est touchante, les instruments sont maîtrisés aisément, et la communion unique.

Quant au reste, mention spéciale au superbe set de Thomas de Pourquery, accompagné par un chœur inclusif composé de chanteurs du Choeur de Radio France et de cinq chœurs amateurs formés de personnes en situation de handicap résidents et accompagnants de foyers d’accueil médicalisés et instituts spécialisés (Association Simon de Cyrène, HOVIA Paris 16e, ISA 13, Villa du Parc, Le Cèdre Bleu). Un artiste français sous-côté avec un grand talent.

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