27 Août Que retenir de Rock en Seine 2024 ?
Promis, après on arrête de vous en parler !
Oui oui on sait, nos excuses, on écrit trop sur Rock en Seine. Mais après avoir bien parlé de nos artistes britanniques, prenons un peu de recul pour évoquer le festival de manière plus générale.
Pour beaucoup, RES propose la meilleure programmation française du côté des festivals généralistes, et en plus qui tend vers la parité. Difficile de contester, même si Musilac, Garorock, Eurockéennes, Main Square, Vieilles Charrues ou encore Déferlantes proposent également de belles affiches. Mais la force de Rock en Seine reste son positionnement fin août qui permet une programmation plus riche et variée, et où seul le Cabaret Vert parvient également à exister parmi les gros. Après, on peut tout de même critiquer le choix de Lana del Rey, bien connue pour ses retards, qui a forcément entraîné des malaises, des galères de transports, et des avis négatifs injustifiés à l’encontre des organisateurs…
Mais qu’en est-il du festival ? Nous avons ciblé plusieurs points qui selon nous méritent une attention toute particulière : soit car il faudrait continuer sur cette voie, soit car il faudrait les améliorer. Pêle-mêle !
Les points positifs…
L’Olympiade Culturelle : Expo photos de grande qualité, passage de la flamme, activités sportives, jeu de pistes, installation artistique interactive, débats, concert signés, chœur inclusif… On promettait l’enfer aux grands événements de l’été à cause des Jeux Olympiques ; ce fut tout l’inverse.
Les engagements : Le stand Nous Toustes qui a doublé de surface, la présence d’une safe zone, la mise en place de violentomètres, les messages sur le consentement sur les écrans géants, les dispositifs pour les personnes en situation de handicap, le volet création et transmission… Un gros travail cette année encore.
Le running order : Très peu de clashs pour cette année, et c’est à noter ! Les choix de scène étaient plutôt pertinents, même si Zaho de Sagazan et les Pixies auraient été mieux sur la Grande Scène… Que de monde sur la Cascade pour eux !
Les temps de set : Plutôt cohérents et logiques dans l’ensemble, même si seulement 50 minutes pour Kasabian et Frank Carter & The Rattlesnakes…
L’entrée sur site : Un peu la roulette russe à chaque édition, mais autant dire que cette année très peu de problèmes sont remontés. On touche du bois pour la suite !
La sortie du site : Surprise cette année ! Très peu de monde dans les métros, avec des sorties fluides. Effet Jeux Olympiques ? Espérons que cela dure.
…et les points à revoir…
Le son : A bien des concerts, la qualité du son sur la Grande Scène et la Scène Cascade n’était pas au rendez-vous. Nous ne sommes pas des experts en la matière, mais inutile de l’être pour faire ce constat. Les bouchons étaient souvent indispensables…
Les écrans : Comment, en 2024, est-il encore possible d’avoir des projections en décalage ? Ce fut le cas sur quasiment tous les concerts, ça parait tout simplement fou !
Les toilettes : Encore et toujours, trop de queue pour les femmes…
Les prix : Bière la plus chère de France l’an dernier… Qui voit son prix pour 50 cL prendre 8 centimes cette année : on est désormais à 9,44€. Et il s’agit d’une bière à 4°… Pour un thé glacé, comptez 5€. Pour un burger, à partir de 12€. Oui, nous sommes à Paris, mais cela devient un petit budget.
La sécurité : Heureusement que les concerts « dynamiques » étaient peu présents cette année. Car, quand on a vu la gestion du crowdsurfing sur Frank Carter & The Rattlesnakes, on était bien inquiet. Le Gallois a même demandé à son public d’arrêter, car la sécurité était incompétente. Oui, il est écrit sur le site du festival que cela est interdit et ce depuis bien longtemps, mais autant dire qu’on a rarement vu un RES avec si peu de pogos et de crowdsurfings. De plus, il faut impérativement réfléchir à une solution pour les malaises : Protocole à mettre en place ? Consignes à suivre ?
L’accès à l’eau potable : On ne peut pas dire qu’il manque des robinets, ce serait complètement faux. Par contre, on peut énoncer qu’il n’y a aucun robinet à proximité de la grande scène. Les plus proches sont au « rond-point » du totem des horaires, cela est bien trop loin !
Le site : Tous les problèmes mentionnés précédemment semblent possibles à améliorer. Mais alors, pour celui-ci, cela parait bien compliqué. La disposition du festival fait que la Grande Scène est remplie à une vitesse folle. Pour être bien placé sur les derniers concerts, il faut obligatoirement venir au moins trois quarts d’heure en avance. On nous évoque une capacité de 40 000, mais on ne voit pas comment cela peut bien entrer… Et qu’il est difficile de voir avec un terrain plat de la sorte quand vous êtes au fond ! Si l’on compare avec les Eurockéennes (terrain en pente, 35 000) c’est le jour et la nuit. Et, de l’autre côté, le grand espace à l’entrée avec les scène Firestone et Bosquet donne une sensation de vide en permanence, ce qui est trop dommage pour les stands présents là-bas (prévention, sport…) Si peu de monde à Teezo Touchdown par exemple, ça semblait fou ! De plus, le lieu parait tellement éloigné du reste du festival que les concerts en souffre, et sont très peu remplis.
Vous aussi, vous souhaiteriez donner votre avis ? Ca se passe ici !
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