13 Sep Fat Dog – WOOF.
Nous vous en parlions déjà en août 2023 et, ça y est, le premier album de Fat Dog est enfin sorti. Alors WOOF. est-il à la hauteur de nos attentes ? Verdict.
Vous vous demandez peut-être pourquoi nous attendions avec autant d’impatience ce premier album d’un groupe inconnu. Eh bien, il y a plusieurs raisons. Tout d’abord, Fat Dog a signé chez Domino Records, et ce label rassemble des artistes que l’on adore. On y retrouve les Arctic Monkeys, Franz Ferdinand ou encore The Kills pour ne citer qu’eux. Ensuite, le producteur de l’album WOOF. n’est autre que James Ford, rien que ça. Ces derniers temps, il a notamment travaillé avec Fontaines D.C., Arctic Monkeys, Blur ou The Smile.
Et puis, il y a ces singles, et pas n’importe lesquels puisqu’on en compte tout de même cinq. Personnellement, j’ai eu un réel coup de cœur pour le premier d’entre eux qui s’appelle King Of The Slugs. On y retrouve une énergie qui nous donne autant envie de danser que de pogoter. Le morceau mélange techno, rock et polka, et il nous rappelle des groupes comme Madness, The Prodigy ou The Chemical Brothers… De plus, l’univers du groupe est complètement décalé. On parle quand même d’un single dont le titre en français serait « le roi des limaces« . Et puis, sur scène, le batteur porte un masque de chien, les autres membres improvisent des chorégraphies à la Bratisla Boys (oui, on a les références que l’on a) et parlent andouillettes et fétichisme en interview…
Avant l’écoute, la principale crainte était que tout paraisse désordonné et lassant, mais dès Vigilante, nous rassure immédiatement. Ce premier morceau est probablement la meilleure introduction d’album de 2024, car il frappe très fort. La première phrase prononcée est « It’s fucking Fat Dog baby« , et elle annonce la couleur. Ensuite, des phrases parlées s’enchaînent et accompagnent une musique qui monte en puissance. Puis, tout explose et nous offre un avant-goût de l’énergie que l’on retrouvera sur les prochains morceaux.
À l’inverse, Closer to God, le deuxième morceau, nous laisse un peu sur notre faim. Il passe beaucoup de temps à monter en puissance mais pour peu de choses finalement. Pas grave, car Wither arrive ensuite pour rattraper le coup. Ce single synth-punk déborde d’énergie et nous rappelle les meilleurs morceaux de rave party. Place ensuite à Clowns qui est probablement l’ovni de cet album. Contrairement aux autres titres, il ne mise pas sur l’énergie brute, mais sur un style pop presque RnB avec beaucoup d’autotune. Ce titre risque de diviser les fans du groupe, mais il a au moins le mérite de se démarquer.
Les quatre morceaux suivants sont des singles que l’on connaissait déjà : King Of The Slugs, All The Same, I Am The King et Running. Ces titres dégagent une énergie pure, mais gérée d’une main de maître par James Ford. Plus on les écoute, plus on remarque la qualité de la production et des arrangements. On danse beaucoup, certes, mais on profite aussi de moments de répits subtilement distillés. Des sonorités occidentales s’invitent également parfois, et elles apportent une touche inattendue. WOOF. prend même parfois des allures cinématographiques, et I Am The King avec sa chorale en est un parfait exemple qui pourrait figurer parmi les meilleures bandes originales de film. Enfin, And So It Came To Pass, conclut l’album comme il a commencé : sur un ton parlé et calme.
Alors, que penser de cet album ?
WOOF. n’est que le premier album de Fat Dog mais ils ont déjà imposé un univers que l’on reconnaîtrait entre mille. Leur humour, leur énergie et leur mélange des genres, on peut vraiment parler d’une « patte » Fat Dog. Cependant, malgré ses nombreuses qualités, l’album compte aussi quelques défauts, notamment la longueur de la tracklist. Neuf titres, c’est peu, et ça l’est encore plus quand cinq singles sont déjà sortis avant. Et malheureusement, les morceaux inédits ne sont pas à la hauteur de la qualité des singles.
Tracklist :
Vigilante
Closer to God
Wither
Clowns
King of the Slugs
All the Same
I am the King
Running
And So It Came To Pass
La note de la rédactrice : 8/10
Ses morceaux préférés : Vigilante, King Of The Slugs, I am the King, Running
Les autres notes :
Victor : 7/10. Si les Prodigy et les Bloody Beetroots avaient eu un chien punk, cela aurait donné Fat Dog ! Un bon album pour se défouler et secouer la tête.
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