bar italia a servi La Cigale

Jeudi 20 juin 2024, veille du solstice d’été, nous voici à La Cigale pour le concert de bar italia. Si l’on entend beaucoup parler du groupe depuis la parution des deux albums The Twits et Tracey Denim, si on les voit à l’affiche un peu partout dans la capitale ces temps-ci (Les Inrocks Festival, Pitchfork Music Festival, la Boule Noire, avant un passage estival à Rock en Seine) et si on avait entendu les avis tranchés des uns et des autres sur le trio londonien nous arrivions à La Cigale sans a priori mais curieux.

La première chose qu’on retiendra de ce concert, c’est bien sûr l’entrée de bar italia sur le tube de Crazy Frog, Axel F, lointain souvenir d’enfance, enfoui finalement pas si profondément. À cet instant, on se dit que vraiment, on commence sur de bonnes bases et on a hâte de découvrir la suite. Mais la suite se fait attendre.

On nous dira que le groupe communique beaucoup plus que lors de leur dernier passage parisien et qu’ils semblent moins condescendants, et ne pouvant en juger on se dit que pourquoi pas. Mais voilà, cela ne nous suffit pas. On se lassera très vite de voir Nina Cristante virevolter sur elle-même pendant l’heure et demie entière du concert afin de faire admirer ses longues jambes et sa mini-jupe aux premiers rangs. Ses minauderies sur scène ne sauvent pas un set qu’on trouve tout simplement… plat.

Et rien n’est fait pour que ça prenne : pendant toute la durée du concert les lumières de La Cigale resteront fixes. Et blanches. On a beau nous dire que cela fait partie de l’esthétique minimaliste voulue par le groupe, on trouve encore une fois que c’est un peu facile et assez peu divertissant tout de même. Les morceaux eux-mêmes nous étonnent, semblant s’arrêter trop tôt parfois ou, au contraire, s’éterniser alors que l’on ne trouve pas cela nécessaire. Et le public ne s’y trompe pas, si on repère certes quelques afficionados du trio dans la fosse et dans les premiers rangs, on se surprend très vite à écouter d’une oreille distraite les conversations des moins convaincus autour de nous, devisant au sujet de leurs vacances à venir. Pourtant parfois comparés au Sonic Youth des débuts, on a plutôt l’impression de se retrouver face à un trio d’indie rock qui tente d’expérimenter mais sans transformer l’essai.

En définitive, si nous arrivions plutôt neutres face à ce groupe, que l’on savait si clivant, on est repartis de la Cigale en sachant qu’on se trouvait désormais du côté des sceptiques et avec la certitude qu’ils ne feraient pas partie des groupes qu’on voulait voir cet été sur les scènes de La Route du Rock et de Rock en Seine, festivals emblématiques où sont programmés bar italia.

Retrouvez nos photos du concert de bar italia à La Cigale juste ici !

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