Dua Lipa

Dua Lipa à La Défense Arena : Une Expérience en Cinq Actes

Quatrième et dernière date française pour le Radical Optimism Tour de Dua Lipa avec cette seconde soirée dans la Defense Arena !

Premier constat en entrant dans la Défense Arena : la scénographie de Dua Lipa est imposante. Un double escalier en forme de vague et deux écrans latéraux annoncent un spectacle d’envergure. La chanteuse britannique répond aux attentes avec un show en cinq actes, chacun offrant une ambiance, une esthétique et une tenue distinctes.

Acte 1 : Une mise en jambe poussive

L’énergie de Dua Lipa est palpable dès les premières notes, mais le premier acte peine à enflammer la salle. La faute à un public trop attentiste ? À la jeune artiste trop concentrée, stressée ? Entourée en permanence de 10 à 20 danseurs, elle s’efforce de transformer La Défense Arena en un vaste dancefloor, la boîte à rythme scandant le tempo des premiers morceaux. Si l’intention de créer une ambiance clubbing est louable, l’exécution manque de finesse et tous les morceaux (issus d’albums différents) se ressemblent. Après Levitating, elle descend voir les premiers rangs, créant un moment de proximité qui sonne un peu forcé. L’enchaînement rapide des titres, combiné à une utilisation omniprésente de bandes sonores, éclipse quelque peu le groupe sur scène. On aurait apprécié des arrangements plus audacieux et des versions live plus organiques pour donner plus de corps à ce premier acte.

Acte 2 : Pause acoustique et confidences

L’acte 2 opère un virage à 180 degrés avec une configuration réduite et intimiste. Installée au bout de l’avancée scénique avec l’ensemble de ses musiciens, Dua Lipa interprète plusieurs titres, essentiellement issus de son dernier album, dans un registre indie rock. These Walls, présentée comme sa chanson préférée, révèle une nouvelle profondeur. L’effort touchant de s’exprimer en français, couronné par une reprise de Be My Baby de Vanessa Paradis, charme le public. Maria, introduite a cappella avec une puissance vocale impressionnante puis accompagnée à la guitare acoustique, confirme le talent d’interprète de Dua Lipa. Visuellement il n’y a quasiment aucun artifice et Dua Lipa est magnétique et capte toute l’attention.

Acte 3 : L’embrasement Electro-Pop

Le troisième acte marque un tournant. L’intensité monte d’un cran, tant au niveau visuel que sonore. Une session de danse endiablée introduit Physical et ravive la flamme. Les effets visuels déployés sur Hallucinate, avec des lasers et des confettis réfléchissants, créent un halo scintillant tout autour de Dua Lipa. Le public, enfin conquis, répond avec enthousiasme aux titres Electricity et Illusion joués dans des versions electro-pop.

Acte 4 : Performance vocale et contemplation

Place à la contemplation pour cet acte 4. Sur l’avancée, une structure circulaire, inclinée et flottante, évoque la scénographie de la dernière tournée de Tame Impala. Un clin d’œil assumé à Kevin Parker ? Les danseurs disparaissent, laissant la place aux musiciens, dont le talent peut enfin s’exprimer pleinement. Le choix des titres est un peu plus pointu avec Falling Forever ou encore Love Again, mais sublimés par les jeux de lumière simples, l’utilisation des écrans géants et une impressionnante performance vocale de Dua Lipa. Anything for Love, chantée quasiment a capella, met tout le monde d’accord, tout comme le solo de batterie sur l’outro de Happy for You.

Acte 5 : Un rappel explosif

Le rappel est une explosion de joie et d’énergie. New Rules met le feu aux poudres suivi du trop court mais intense medley Dance the Night / Don’t Start Now. Houdini offre un bouquet final éblouissant avec son solo final sous un torrent d’étincelle. Comme un mirage, Dua Lipa pose triomphalement à coté du guitariste avant de disparaitre dans le fond de la scène.

Malgré un démarrage timide, le concert a progressé en intensité pour atteindre des sommets. Dua Lipa offre deux heures de show captivantes, démontrant une fois de plus son talent et son charisme. Si les transitions entre les chansons sont fluides, les interludes entre les actes, trop longs et peu dynamiques, cassent parfois le rythme. Avec seulement trois albums à son actif, on se demande si la croissance des salles jouées n’est pas trop rapide. Le show semble plus adapté à une salle comme Bercy plutôt qu’à un stade. On attend avec impatience ses prochaines productions, qui ne manqueront pas d’enrichir une setlist déjà prometteuse !

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