15 Juin Fontaines (de Jouvence) D.C. aux Nuits de Fourvière
Retour sur cette belle soirée du 9 juin.
En ce jour férié, nous faisons nos premiers pas pour cette année 2025 au sein d’un des plus beaux festivals de France : Les Nuits de Fourvière. Un cadre tout simplement unique, qui attire les plus grands artistes du monde entier. Ce soir, les premières notes seront l’œuvre de Been Stellar, groupe originaire de New York. Les Américains font dans un indé rock qui ne date certes pas de la veille, mais qui est terriblement efficace. Un très bon choix d’ouverture, indéniablement ! Tout le théâtre est pris d’entrée.
Il faut dire que celui-ci a répondu présent pour cette première grande soirée de cette 79ème (oui oui !) édition. Tous les âges sont représentés, même si on remarque une majorité de quinquagénaires. Preuve que nos petits chouchous parviennent de plus en plus à toucher un large public. Aux alentours de 21h30, les Fontaines D.C. débarquent alors, clope au bec, et lancent telle une évidence Romance, titre éponyme de leur quatrième album sorti en août dernier. Et c’est parti pour 20 titres, pour un total de 1h30 !

Le petit dernier sera, en effet, bien représenté (Bug, Death Kink, Desire, Favourite…) mais saura laisser de la place aux deux prédécesseurs (Big Shot, Nabokov, A Hero’s Death, Televised Mind…). Quant à la première galette, Dogrel, on ne la retrouva qu’avec Big et bien évidemment Boys in the Better Land. En voyant l’ambiance sur ces deux titres, on se dit tout de même qu’un petit Sha Sha Sha n’aurait pas été de trop ! Mais à par ce petit détail, dans l’ensemble, la setlist est plutôt bien construite. Plus qu’à savourer !
Du fait de cette construction intelligente du set, nos Irlandais sont parfaitement rodés. Les titres sont comme du miel aux oreilles en live, il n’y a presque rien à dire ! La guitare acoustique est bien plus présente, apportant un véritable plus aux morceaux. Voix et instruments sont réglés comme du papier à musique, et forcément la sauce prend d’entrée. La scène est assez simple, avec quelques lumières sur les côtés, permettant aux membres de changer de place à de nombreuses reprises. Un désordre agréable !
Les parties vocales sont d’ailleurs assurées par l’ensemble des membres de Fontaines D.C. tout au long du concert. Peu de pauses sont données au public lyonnais : les titres s’enchaînent et les Dublinois, fidèles à eux-mêmes, sont peu bavards exceptés quelques remerciements par ci par là (le premier après la septième, peu fréquent !) et bien sûr un soutien à la Palestine (en plus du drapeau sur scène). Il faut dire que le groupe bouge très peu sur scène, sans trop d’expressions, mis à part Grian Chatten qui se plaît à haranguer la foule.

Certes, les Conor, Carlos et Tom ne sautent pas dans tous les sens, mais quelle maîtrise de leurs instruments. Sans se parler, sans se regarder, ils sont pour la quasi totalité des titres en harmonie parfaite. Forcément, la foule répond présent, s’amusant à faire du crowdsurfing pour beaucoup. Mais il aura tout de même fallu le treizième titre synonyme de sprint final, Here’s The Thing, pour que tout le public soit pleinement investi. Là est tout le risque d’un public un peu moins jeune qu’à l’accoutumée !
Pour les derniers titres, le quintet n’a plus qu’à dérouler, finissant sur un combo I Love You / Starburster (prolongé pour l’occasion) qui vous prend jusqu’aux tripes. Quel final grandiose ! On ressort de cette démonstration de force tout simplement ravis, conscients qu’il s’agissait là d’un des grands événements de cet été en terres lyonnaises. Notons également un son de très bonne facture depuis la fosse, qui a forcément fait la différence. Alors, rendez-vous à Franz Ferdinand (01/07) et Jorja Smith (04/07) ?
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