07 Juil Robbie Williams à la Défense Arena : un show XXL et intimiste pour le roi de la pop britannique
Robbie Williams à Paris – Une leçon de show à l’anglaise entre provoc’, émotions et tubes planétaires
Deux ans après son dernier concert à l’Accor Arena, Robbie Williams était de retour à Paris ce mercredi soir pour un show très attendu à la Défense Arena. Devant près de 40 000 spectateurs, le roi de la pop a offert un concert à son image : spectaculaire, plein d’humour et sincèrement généreux.
Une entrée… en fusée
Dès les premières secondes, Robbie annonce la couleur : étincelles, structure dorée en forme de fusée avec ailes et logo « RW » , descente en rappel au centre de la scène. Le ton est donné. Le show débute avec Rocket son nouveau single extrait de son treizième album Britpop. Il enchaîne avec Let Me Entertain You, son hymne d’ouverture tout trouvé. Un show XXL qui met tout le monde d’accord, pensé pour éblouir et impressionner, avec des moyens dignes des plus grands concerts américains. Écrans géants, effets pyrotechniques, scénographie millimétrée et transitions rythmées : Robbie Williams joue à fond la carte du grand spectacle, sans jamais perdre le lien avec son public.
Humour, hits et mashups
Entre deux vannes bien senties (Coldplay en prend pour son grade avec ses bracelets lumineux « qui coûtent un bras » ), Robbie enchaîne les morceaux avec un vrai sens du rythme : Monsoon, puis un mashup déjanté mêlant All My Life, Song 2, Seven Nation Army et Livin’ on a Prayer. Le public suit, même si ce medley tient plus du clin d’œil que du moment musical marquant.
Les classiques Rock DJ, Love My Life et Strong viennent clore ce premier acte, avec une scénographie millimétrée, sans tomber dans le trop plein.

Une scène au fond de la fosse : la bonne idée
Robbie traverse ensuite la fosse pour rejoindre une troisième scène (scène C) tout au fond de la salle. C’est là que l’ambiance devient plus intime. Il y joue The Road to Mandalay, Supreme, Better Man, et Candy accompagné de Thom Rylance, le chanteur de The Lottery Winners, sa première partie. Il enflamme ensuite la salle avec Relight My Fire – titre de Dan Hartman repris par Take That en 1993 – et Something Beautiful. Cette proximité avec les gradins éloignés crée une vraie connexion. Robbie parle beaucoup, rigole, improvise.
Retour en scène principale, montée en puissance
De retour sur la grande scène, il relance le show avec Millennium puis surprend avec une reprise de New York, New York, mi-hommage mi-karaoké. Come Undone et Kids suivent, puis Robbie Williams présente chacun de ses musiciens un par un, en leur laissant l’occasion d’interpréter un extrait d’un tube culte. Une vraie ambiance de stade s’installe, presque comme une communion entre la scène et la salle. Un moment à la fois simple, généreux et fédérateur, où chaque musicien devient star le temps de quelques secondes.
Moment fort ensuite avec She’s The One qu’il finit par dédier à Megan, une jeune fan française repérée dans la fosse. Avant d’en arriver là, Robbie traverse toute la barrière, micro à la main, à la recherche d’une « vraie Française » . Il joue avec le public, passe à côté d’une fan israélienne, puis d’une Britannique et d’une Italienne avant de s’arrêter devant Megan, qui brandissait fièrement un drapeau tricolore. Une séquence à la fois drôle et touchante, comme seul lui sait en faire. Bref, du Robbie Williams tout craché.
Il conclut la setlist principale avec une version très personnelle de My Way, entre Sinatra et Claude François, clin d’œil à la fois international et français, mais aussi à la scène finale de son film Better Man.
![Robbie Williams - My Way [HD] Live At Royal Albert Hall, Kensington, London - 2001](https://i.ytimg.com/vi/XYLOAay_2MQ/maxresdefault.jpg)
Un final attendu… mais toujours puissant
Alors qu’il quitte brièvement la scène, le public reste debout. Quelques instants plus tard, Robbie réapparaît, vêtu d’une nouvelle tenue scintillante, prêt pour le rappel. Feel est repris instantanément par toute l’arène, tout comme l’intemporel Angels, qui est chanté à l’unisson dans une émotion collective. Un final puissant et fédérateur qui rappelle pourquoi, après tant d’années, Robbie Williams est toujours un artiste à part : à la fois showman, chanteur, entertainer et, surtout, profondément humain.
Robbie Williams ne cherche plus à faire ses preuves : il vient pour partager, rire de lui-même, et offrir un vrai moment d’évasion. Entre grandiloquence assumée, humour piquant et instants de sincérité, le concert aura été à son image : un peu excessif, parfois bordélique, mais toujours généreux.

![Robbie Williams - Rocket [Feat. Tony Iommi] (Official Video)](https://i.ytimg.com/vi/YfAFBOECxw4/maxresdefault.jpg)
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