Primal Scream en concert à La Cigale, Paris, le 10 juin 2026

Primal Scream à La Cigale : « Peace, love and rock’n’roll »

Le mythique groupe de Glasgow et des années Madchester se produisait ce 10 juin dernier dans la capitale, à La Cigale. Le retour de Bobby Gillespie et de ses comparses à l’occasion de la tournée du dernier album en date Come Ahead, sorti chez nous début novembre 2024. Récit de ce passage parisien.

Ils s’étaient fait attendre, les célèbres Écossais, pour revenir jouer à Paris, leur date précédente remontant à novembre 2019 (avant le COVID, rendez-vous compte) lors d’un concert donné dans le cadre du Pitchfork Festival, à l’époque où celui-ci investissait encore la Grande Halle de la Villette. Une éternité donc, et les fans impatients ne s’y sont pas trompés en remplissant La Cigale pour ce rendez-vous immanquable.

Primal Scream en concert à La Cigale, Paris, le 10 juin 2026
Primal Scream en concert à La Cigale, Paris, le 10 juin 2026

Le concert débute sur les notes de What The World Needs Now Is Love, comme pour suggérer qu’on s’apprête à vivre une parenthèse de joie dans cette actualité si morose. Les musiciens entrent en piste puis les deux choristes débarquent sur scène dans leur plus beaux habits de lumière avant qu’enfin arrive le héros du jour : Bobby Gillespie, longiligne, presqu’une allure d’adolescent grandi trop vite qui ne sait pas trop quoi faire de son enveloppe corporelle.

Primal Scream en concert à La Cigale, Paris, le 10 juin 2026
Primal Scream en concert à La Cigale, Paris, le 10 juin 2026

D’entrée de jeu on est stupéfaits par la voix du principal protagoniste qui n’a pas bougé d’un iota et nous envoûte autant en salle que sur disque, confortablement installé sur son canapé. On est également sous le charme du jeu de scène de la bassiste, Simone Butler, en osmose totale avec son instrument et qui ne boude pas son plaisir d’être sur scène et de jouer ce soir-là. Tandis que de l’autre côté de la scène, son comparse à la guitare, le légendaire Andrew Innes, nous envoie la même énergie. Et puis il nous semble apercevoir une tête connue mais ajoutée à cette formation qui s’emploiera au cours du concert à nous jouer saxophone ou flûte traversière : mais oui c’est bien lui, Alex White, qu’on aime déjà chez Fat White Family ou Insecure Men.

Primal Scream en concert à La Cigale, Paris, le 10 juin 2026
Primal Scream en concert à La Cigale, Paris, le 10 juin 2026

Si le concert débute fort avec des morceaux comme Don’t Fight It, Fell It ou Love Insurrection, le show pâtira d’un moment un peu plus creux au milieu du concert, mais qu’on oublie sitôt les premières notes de Loaded débutées. Qu’on ne s’y trompe pas, le public est davantage conquis par les morceaux mythiques du groupe plutôt que par ses compositions plus récentes qui ne recevront pas l’accueil absolument fou des chansons de Screamadelica.

Primal Scream en concert à La Cigale, Paris, le 10 juin 2026
Primal Scream en concert à La Cigale, Paris, le 10 juin 2026

Si on voit Bobby Gillespie peu bavard, son bonheur d’être sur scène est tangible dans ses gestes, incitant le public à taper dans les mains, et dans ses grands sourires. Il s’excusera même auprès du public parisien d’avoir tant tardé à revenir jouer ici. Vient alors la fin du concert et le début d’un final survitaminé (Movin’ On Up, Country Girl, Come Together) qui donnera lieu à de véritables scènes de liesse et d’expressions de bonheur intense de la part du public, auquel Bobby réagira en étant d’autant plus souriant : on voit qu’il est heureux du plaisir qu’il procure à une salle entière. Le moment est hors du temps, groupe et public entonnant en choeur « Together as one » pendant de longues mais délicieuses minutes de communion pure et simple entre un groupe et ses fans.

Primal Scream en concert à La Cigale, Paris, le 10 juin 2026
Primal Scream en concert à La Cigale, Paris, le 10 juin 2026

Il est malheureusement déjà temps de se quitter (Rocks) mais on aura eu pendant l’espace d’une soirée un tout petit aperçu de l’ambiance si particulière de l’Hacienda dont on a tant entendu parler mais qu’on ne pourra malheureusement jamais expérimenter… Et Bobby Gillespie de conclure avec ces bons mots en écho au morceau choisi pour leur entrée : peace, love and rock’n’roll. C’est tout ce qu’on vous souhaite !

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