Nick Mulvey

Nick Mulvey illumine l’église Saint-Eustache

En concert exceptionnel dans l’église Saint-Eustache au cœur de Paris, le Britannique a délivré un concert acoustique en solo envoûtant.

Les bancs de l’église sont remplis, les lumières tamisées rendent l’endroit surréel. Après la sortie de son album Dark Harvest, Pt. 1 en juin 2025, Nick Mulvey revient à Paris pour un concert intimiste. En dessous de l’orgue monumentale, la scène est décorée par une allée de bougies et met en avant les instruments de l’artiste, à savoir un piano, deux guitares acoustiques, une guitare électrique et une basse. Après de longues minutes d’attente, le public commence à s’impatienter et applaudit pour faire venir l’artiste. Les lumières de l’édifice s’éteignent, l’église Saint-Eustache rentre dans un nouvel univers.

Nick Mulvey débarque sur la scène, accompagné de cris et d’applaudissements vifs des spectateurs. Le concert débute par River to the Real, un morceau de son dernier album. La guitare acoustique résonne, rendant le moment particulièrement intime. Des instruments à cordes accompagnent le chanteur grâce à des enceintes disposées près de la scène. On enchaîne rapidement avec Radical Tenderness, toujours accompagné de sa guitare acoustique. Le rythme est plus rapide, les premières têtes commencent à bouger dans l’assemblée. On retrouve facilement la patte de l’artiste britannique : un folk solaire captivant. Sa première prise de parole de la soirée est suivie de cris de la fosse, visiblement particulièrement heureux d’assister à un concert aussi spécial. Nick Mulvey renchérit en expliquant à quel point il est content et ému de jouer dans une église. On ne peut que le comprendre.

My Maker résonne dans la salle, un morceau très calme qui provient encore une fois de Dark Harvest, Pt.1. L’artiste est éclairé par seulement deux lumières braquées sur lui, renforçant le côté confidentiel de la rencontre. L’ambiance change rapidement avec la chanson phare de l’artiste : Cucurucu. Issu de son album First Mind, sorti en 2014, ce morceau a besoin de seulement quelques secondes de guitare avant d’être vivement applaudi par le public. La foule frappe dans ses mains au rythme du refrain et chante les paroles. On ressent réellement une coupure avec le monde extérieur, tout autant le public que l’artiste. L’ensemble est très beau et émouvant, n’empêchant pas les têtes de bouger en rythme avec la guitare.

Nick Mulvey - Cucurucu

Un moment suspendu

Mountain To Move permet à l’artiste de se placer derrière son piano, dont le son semble presque ressembler à une orgue. On entend des maracas dans les enceintes, changeant un peu de rythme comparé aux chansons précédentes. Le morceau est très beau, appelant à une certaine nostalgie et émotion. Ces sentiments s’amplifient lorsque Nick Mulvey raconte que sa mère a joué dans cette même église dans les années 80, lors d’un concert baroque. On avait loin d’avoir tord lorsqu’on s’attendait à une soirée spéciale !

L’artiste a l’air vraiment heureux de jouer dans une salle aussi atypique, et en profite pour discuter beaucoup avec son public. Il raconte par exemple l’histoire derrière le morceau Nothing Lasts Forever, qui provient de son dernier album. On vous fait un rapide résumé : alors qu’il logeait dans le logement d’un ami, ce dernier l’avait prévenu de l’arrivée d’un plombier pour réparer la cuisine. Le jour arrive, Nick Mulvey oublie ce rendez-vous et se pose devant la maison pour jouer de la guitare. Beaucoup d’émotions resurgissent lors de l’écriture de la chanson, si bien qu’il accueille le plombier en pleurs. Après quelques minutes, l’employé lui demande si c’est par rapport à une femme, question à laquelle l’artiste répond par l’affirmative. Le plombier lui sort ainsi cette phrase : « Nothing lasts forever, Nothing’s ever as it seems« . L’anecdote rend le morceau encore plus unique et poignant, et la fosse semble être d’accord vu l’intensité de ses applaudissements.

Nothing Lasts Forever

On peut aussi se souvenir de la performance d’Imogen. Nick Mulvey joue avec le public en l’invitant à chanter les cœurs, par dessus une guitare électrique très calme. La fosse se prend au jeu, rendant le tout très joli. À tel point que le public chante également le refrain de la chanson suivante, Supernatural Healing ! Après un tonnerre d’applaudissements, Nick Mulvey revient sur scène. Le concert se finit sur la fameuse Fever to the Form. Le public chante la chanson et prend des vidéos de l’artiste, qui révèle adorer ce morceau. L’écho de l’église la rend d’autant plus envoûtante, clôturant le concert parfaitement.

L’artiste britannique a délivré un concert à la hauteur de la grandeur du lieu. Nick Mulvey est fidèle à son univers, avec des morceaux doux, émouvants tout en tenant le tout par des sonorités originales.

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