07 Nov Daniel Avery – Tremor
L’originaire de Bournemouth est de retour avec un sixième album, synonyme de renouveau.
Une véritable claque. Oui, commencer une review d’album aussi subitement peut surprendre. Mais là est tout l’enjeu de ce disque. Nous avions quitté Daniel Avery en 2022 avec Ultra Truth, un effort puisant dans toute l’obscurité des musiques électroniques, que nous avions adoré. Bien que l’on constate une certaine continuité pour ce qui est du côté sombre, c’est tout simplement la manière de l’aborder qui est totalement différente, et qui nous prend à la gorge du début à la fin de l’écoute. D’où la véritable claque.
L’Anglais aurait pu nous offrir un disque mêlant techno, électro, acid, ambient, comme il le fait si bien. Il aurait forcément convaincu. Et là c’est que ça devient très intéressant. Les racines rock du musicien, pouvant aller jusqu’au metal, nous sont bien connues depuis quelque temps déjà. Elles ont bercé son enfance, conditionné sa musique, et vont monopoliser l’album. Il n’y a qu’à voir la nouvelle disposition en live, qui ne peut qu’étonner : guitariste, bassiste et batteur épaulent le producteur. Mais quel plaisir.
Pour ce projet, notre cher Daniel a eu la brillante d’idée de rassembler des artistes qui excellent dans le rock et ses dérivés, et on ne peut que dire qu’il ne les a pas choisis par hasard. Des artistes reconnus en passant par les découvertes, le travail est une réunion qui prend tout son sens : Cecile Believe, Ellie (Wolf Alice), Alison Mosshart, bdrmm, Julie Dawson, Art School Girlfriend… Des invités certes, mais pas n’importe lesquels donc, et des univers féminins si importants dans sa musique depuis ses débuts.
Ces 13 titres peuvent être comme une réconciliation pour les fans de rock à la musique électronique, et inversement pour les fans de musique électronique au rock. Comme la rencontre entre deux mondes qui peuvent se comprendre, qui partagent bien des codes, et qui ont tant à s’apporter mutuellement. La construction de l’album est minutieuse, les arrangements sont taillés comme un bijou, et les tubes s’enchaînent les uns après les autres. On entend là toutes les influences de toute une génération.
Par ce disque, Daniel Avery a montré une fois encore qu’il n’était pas comme tous les autres artistes de musique électronique. Impossible de le mettre dans une case : il nous étonnera toujours au fil des années. Tremor est un disque de très haut niveau, bien différent des sorties actuelles, apportant une touche tout simplement unique qui le rend si particulier.
TRACKLIST :
Neon Pulse
Rapture in Blue (featuring Cecile Believe)
Haze (featuring Ellie)
A Silent Shadow (featuring bdrmm)
New Life (featuring yunè pinku)
Greasy off the Racing Line (featuring Alison Mosshart)
Until the Moon Starts Shaking
The Ghost of Her Smile (featuring Julie Dawson)
Disturb Me (featuring yeule)
In Keeping (Soon We’ll Be Dust) (featuring Walter Schreifels)
Tremor
A Memory Wrapped in Paper and Smoke
I Feel You (featuring Art School Girlfriend)
La note du rédacteur : 8/10
Ses morceaux préférés : Rapture in Blue, Haze, The Ghost of Her Smile
Les autres notes:
Louison: 9/10. Un album entre techno abyssale et guitares shoegaze, avec en supplément les voix d’Ellie Rowsell et Cecile Believe… Tout simplement exquis !
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