17 Nov Sam Fender au Sidney Myer Music Bowl : un concert riche en émotion

Un autre show plus que réussi pour Sam Fender.

Sam Fender offre à Sound of Brit une soirée inoubliable lors de son concert à guichets fermés au Sidney Myer Music Bowl. Avec son énergie explosive et une voix vibrante venues du nord de l’Angleterre, on peut dire qu’il sait conquérir son public. Avec, en première partie, Holly Humberstone, la soirée mêle à la fois un brin de poésie et un côté rock qui définissent le meilleur de la musique britannique contemporaine.

Holly Humberstone ouvre le bal avec son élégance discrète. Elle captive la foule avec des interprétations envoûtantes de The Walls Are Way too Thin, Paint my Bedroom Black et Dive. Une certaine fragilité se dégage de sa performance, à la fois intime et universelle. En cadeau pour les fans, Holly teste aussi quelques nouveautés, notamment un titre sorti il y a seulement quelques semaines, Die Happy, ainsi que deux morceaux inédits, Cruel World et To Love Somebody, issus d’un prochain album.

La nuit tombée, les lumières éclatent en blanc et le rugissement de milliers de spectateurs accueille Sam Fender et son groupe de six musiciens. Ils ouvrent le bal avec Angel in Lothian, une entrée en matière lente qui donne immédiatement le ton pour le reste de la soirée. La voix de Sam Fender, à la fois rocailleuse et douce, nous porte à travers l’immense espace. Le morceau construit une petite tension, et, avant la fin, le public est déjà debout.

Puis les guitares scintillantes de Will We Talk? retentissent et le Bowl explose. Le talent de notre chanteur pour mêler mélodies indie-rock et écriture touchante est plutôt incroyable, et en live, l’effet est décuplé. Le rythme effréné et le refrain déclenchent un chant généralisé, un moment émouvant que seule la musique live peut nous offrir.

L’énergie grimpe encore avec Getting Started. Son groupe, avec une section cuivre saxophone–trompette, est assez exceptionnel et apporte une puissance supplémentaire. Pas de doute, on sait que Sam adore être sur scène : il garde un grand sourire tout le long, et il semble visiblement impressionné par la foule. « On termine toujours nos tournées de l’année ici. C’est le meilleur endroit, et on est très heureux d’être là, même si on est très jet lag » , confie-t-il.

Le ton change avec The Borders, l’un de ses morceaux les plus personnels, qui peint un portrait poignant de l’amitié, de la jeunesse et des cicatrices invisibles de l’Angleterre ouvrière. L’émotion traverse la foule lorsqu’il livre un refrain brut et percutant.

Il enchaîne ensuite avec plusieurs titres de son dernier album, à commencer par Crumbling Empire. People Watching suit, débutant en solo avant que le groupe ne prenne le relais. Ce morceau témoigne de son évolution en tant qu’auteur-compositeur, mêlant introspection et orchestrations cinématographiques, comme si Sam Fender observait le monde de loin.

Il partage ensuite l’un de ces titres, Talk To You, qui, sur l’enregistrement, inclut un passage de piano signé Elton John. Avant d’attaquer le déchaîné Howdon Aldi Death Queue, il annonce en riant : « La chanson la plus stupide jamais écrite sur le fait d’aller chez Aldi. » S’ensuit une scène chaotique, pleine d’énergie punk-rock et de stroboscopes psychédéliques sur fond de guitares.

Sur une note plus douce et profonde, Spit Of You, chanson dédiée à son père, est accompagnée d’un montage de photos familiales projetées derrière lui. Rien de tel pour nous faire monter les larmes.

« On va faire ce truc où on prétend quitter la scène, mais évidemment on ne va pas vraiment le faire. On essaie de caser un maximum de titres mais on est un peu serrés avec le couvre-feu sonore » , plaisante-t-il avant de lancer Seventeen Going Under. Le premier accord déclenche des cris du public et se transforme en un chant puissant. Quand le morceau s’achève, la foule continue de crier « Oh Oh Oh » pour réclamer un rappel.

Après une courte sortie, Sam Fender revient seul sous la lumière pour un morceau inédit tiré de la future version deluxe, I’m Always on Stage, tandis que les lumières de téléphones illuminent le Bowl.

Il s’installe ensuite au clavier pour entamer The Dying Light. Sa voix résonne d’autant plus lorsque le reste du groupe le rejoint. Enfin, Hypersonic Missiles conclut la soirée en apothéose. Sam et son groupe donnent tout ce qu’il leur reste. Au dernier refrain, des canons à confettis explosent pour un finish grandiose. La foule, encore vibrante, continue de chanter en quittant l’amphithéâtre.

Sam Fender nous révèle que ces derniers concerts en Australie seront ses derniers pour un bon moment, il va se retirer pour composer son prochain album. Pour patienter avant son retour, voici un extrait live de Alright, qu’il n’a malheureusement pas joué, mais on ne reste pas moins ultra satisfait de ce concert.