James Arthur enchante le Zénith de Paris

Le 23 novembre, James Arthur a embrasé le Zénith avec un concert d’une intensité rare. L’artiste britannique, que beaucoup ont découvert grâce à X Factor et surtout grâce à sa reprise devenue culte d’Impossible de Shontelle, a une nouvelle fois prouvé qu’il est un artiste accompli : une voix puissante, unique, et une vraie présence scénique.

Dès son arrivée, accompagné d’un full band – trois choristes, deux guitaristes, un pianiste et une batterie –, il installe une atmosphère chaleureuse. Au-dessus de lui, des écrans façon Ed Sheeran diffusent des visuels travaillés qui renforcent l’immersion.

Il plaisante très vite, notamment en se moquant gentiment du public luxembourgeois, bien différent du public français. Il remercie aussi avec sincérité d’être accueilli dans « une salle sept fois plus grande que la dernière fois qu’il est venu » .

Le concert change souvent d’ambiance : James Arthur a vraiment pensé une scénographie qui permet à chacun, peu importe l’endroit dans la salle, de le voir et de profiter pleinement du show. Une scène principale large et en hauteur, puis une B-stage plus intime, avec simplement un canapé et une lumière douce qui évoque presque sa chambre d’avant, là où il écrivait ses chansons. Le show passe de l’énergique à l’acoustique, parfois même au murmure.

Sur cette B-stage, il montre une facette plus vulnérable, notamment avec Friends ou Cruel, interprété presque comme du parlé.

Avec Bitter Sweet Love, il transforme la salle en un immense chœur. Toute la fosse chante, et lui sourit, visiblement heureux du moment.

Un des temps forts du concert : il invite une spectatrice de la première rangée à monter sur scène pour chanter Karaoké. Elle s’appelle Emily. Il la complimente sur sa tenue, et elle se révèle être une excellente chanteuse. Le moment est touchant, spontané, presque fragile. James Arthur se montre tendre, encourageant, et demande au public d’être respectueux, parce que ce n’est pas un exercice facile.

James Arthur reste quelqu’un de simple, drôle, plein d’autodérision. Quand il se rend compte qu’il manque un pied de micro, il improvise et en rit, naturellement.

Il prend aussi un temps pour parler d’un sujet qui lui tient à cœur : la santé mentale. Il raconte avec franchise la dépression et les difficultés qu’il a traversées en 2015. Et il partage un message fort : « Parler de ce que tu ressens ne veut pas dire que tu es faible ou fou. C’est du courage. Quand tu es vulnérable, les gens te comprennent mieux. Et on a tous besoin d’une chose : l’amour. Parle à quelqu’un, et ça ira mieux, je te le promets. »
Il insiste : s’il y a une chose à retenir du concert, c’est que la vulnérabilité est une force.

Des titres comme Train Wreck donnent des frissons. Sa voix est tellement puissante et pleine d’émotion qu’on a l’impression d’entendre une histoire dans chaque mot. Il enchaîne ensuite avec une reprise de A Thousand Years, réinventée dans une version très personnelle. Il remercie encore une fois le public, expliquant que la France fait partie des meilleurs publics qu’il ait eus.

Enfin, une note d’humour vient conclure un moment chargé en émotion : un effet vocal censé alterner entre autotune et back vocals refuse de fonctionner. Il en rit, s’en amuse, et tourne le problème technique en blague.

Le show se termine en beauté avec le titre Impossible puis avec un beau rappel des titres incontournables de sa carrière comme Say You Won’t Let Go ou Lasting Lover.

Ce concert au Zénith s’est présenté comme un moment vraiment impressionnant, autant par la musicalité du groupe et du chanteur, que par sa gentillesse, son humour, la puissance des titres et le véritable engagement du public.

James Arthur - Cruel | Live From Vevo Studios

Photos par Franck Collumeau

No Comments

Post A Comment