On a été spectateurs aux Transmusicales 2025 : les artistes UK à découvrir

Un jeudi riche en découvertes UK !

Les Transmusicales sont toujours un terrain de jeu parfait pour repérer les artistes émergents, parfois même les grands noms de demain (on ne va pas vous citer comme tous les autres médias le fait que Nirvana est venu en 1991 – mince on vient de le faire).

Durant cette édition 2025, la scène britannique a particulièrement brillé. Mais parmi tous les concerts vus sur ces trois jours, un soir s’est démarqué : le jeudi, avec une programmation UK absolument exceptionnelle. Retour sur un marathon musical intense, des claques sonores, et un top 1 incontestable (bon ok, à mes yeux) : Mandrake Handshake.

Transmusicales obligent, je n’ai pas pu aller à tous les concerts, cet article reflète donc fortement les goûts de celui qui l’écrit : du rock, du punk, de la pop, agrémentés de tonalités psychédéliques.

Mandrake Handshake – vous avez dit psychédélique ? (est-ce une ref à BJM?)


À mon goût, c’était LA découverte du festival.

Mandrake Handshake, formation psych-pop (et c’est très réducteur, car on y trouve des riffs bien rock, du krautrock parfois, et beaucoup d’autres choses…) venue d’Oxford était là pour me rappeler pourquoi j’aime la musique live et les découvertes.
Imaginez voir débarquer sur scène une troupe de hippies, de la chemise colorée, du mini-short parfaitement compatible avec la fraicheur rennaise, une panoplie d’instruments (oui, ils ont joué du triangle – et oui le lead guitariste jouait sur une White Falcon) qui dévoile un peu la palette de sonorités et de genre qui vont se mélanger le temps d’un set.

Alors on salue Trinity Oksana (lead vocal), Row Janjuah (lead guitare), Joe Bourdier (batterie), Rudy Mae Symonds (choeurs), Jake Kavanagh (basse), Elvis Thirlwell (percus), David Howard-Baker (claviers), Moogieman (synthé modulaire) et Charlie Arrowsmith (guitare). Oui, tout ce beau monde, qui me fait me dire qu’il n’y aura jamais assez de place à la Fosse de Laval pour les accueillir -snif.

Sur scène, c’est coloré, organique, vibrant, presque transe par moments, un véritable kaléidoscope sonore.

Et j’ai un mot à dire sur la voix de Trinity, on pourrait s’amuser à citer quelques grands noms, comme Kate Bush, pour le côté aérien et dramatique, peut-être un peu de Georgia Ellery (Jockstrap / Black Country, New Road) pour la fragilité maîtrisée et l’intensité émotionnelle, voire une légère touche de Beth Gibbons dans certains phrasés plus sombres. Mais j’en retiens surtout un mélange rare, reconnaissable, qui donne à Mandrake Handshake un supplément d’âme unique.

Chaque morceau montait en puissance, portait une couleur différente, et l’ensemble laissait une impression de cohérence totale. Bref, c’est un groupe que j’ai hâte de redécouvrir sur scène – coucou Lévitation France, si tu passes par-là, ça serait chouette de les programmer.

Et RIP l’ampli.

The Change and the Changing

Blind Yeo – ou comment ouvrir les hostilités dans le hall 8


Blind Yeo est un collectif psyché–folk originaire de Falmouth, dans les Cornouailles (Angleterre). 

Le projet a démarré pendant le confinement, porté par le musicien britannique Will Greenham
Ce n’est pas un groupe « fixe » : plusieurs musiciens tournent autour du projet, avec une formation mouvante — parmi eux : Henry Greenham, Sam Pert, Anoushka Helm, Jake Sheridan, Phil Self, Phyllida Bluemel, Dan Gilbert… 
Leur univers mêle folk, rock psychédélique, expérimentation électronique — un style qu’on pourrait décrire comme un « carnaval psychédélique » : organique, libre, en perpétuelle mutation. 

Sur scène, la force du groupe est clairement leur capacité à transmettre une énergie collective, un son immersif et vivant – une sorte de troupe de lutins dansants qui ont enchanté le hall 8.

Blind Yeo - Anam Cara (Official Video)

Obongjayar – La claque annoncée, confirmée, amplifiée


Obongjayar fait partie de ces artistes dont on entend rumeur après rumeur, promesse après promesse… et qui réussissent pourtant à dépasser les attentes.

Son concert aux Transmusicales a été un moment suspendu, porté par :

  • une voix exceptionnelle, brutale et délicate à la fois
  • une présence scénique hypnotique

Obongjayar est le nom de scène de Steven Umoh, né à Calabar, au Nigeria. 
À 17 ans, il arrive au Royaume-Uni, et il commencera à forger son identité musicale – mélangeant ses racines africaines et les sonorités londoniennes qu’il découvre. 
Son nom de scène « Obongjayar » combine « Obong » , mot de sa langue locale qui signifie « roi » ou « dieu » », avec « Jayar » (junior), ce qui symbolise à la fois puissance et humilité. 
Afrobeat, soul, électro, spoken word, parfois rock même – c’est un mélange qui rend sa musique difficile à classer, mais unique. On va voir Obongjayar sur scène, et pas un style de musique spécifique.

Ce qui était annoncé comme un moment fort s’est transformé en immense claque, confirmant son statut de futur grand nom.

Obongjayar - Sweet Danger

Les mentions spéciales hors UK ->


Bonne Nuit – Café, clope, …


Impossible de ne pas parler de Bonne Nuit, groupe vendéen absolument bluffant.
Ils ont offert une performance punchy, maitrisée, et ont emporté le hall 5 – bisou Emmanuel au passage.
Un moment très fort qui rappelle que les Transmusicales savent aussi mettre en lumière des pépites locales au même niveau que les grands noms internationaux.

On me dit dans mon oreillette qu’on les retrouvera probablement dans un festival en Mayenne…

Bonne nuit - Crier Vomir Pleurer (clip officiel)

Le concert qui a tout dévasté, y compris ma coiffure : Dolphin Hyperspace


Direction United States of Dolphinmerica.
Le concert de Dolphin Hyperspace restera l’un des moments les plus intenses du festival. Peut-être le concert du week-end, toutes scènes confondues.
Leur jazz fusion futuriste, totalement débridé, sans aucune limite, a transformé la salle en laboratoire sonore.

C’était :

  • explosif
  • virtuose
  • imprévisible
  • dauphinesque

Une expérience plus qu’un concert – le genre de truc qu’on ne voit qu’aux Transmusicales.

Miniscule Minnow feat. Louis Cole // Dolphin Hyperspace // Live at The Echo 2025


Conclusion


Cette édition 2025 des Transmusicales aura été marquée par une scène UK d’une richesse rare. Elle confirme aussi la qualité des concerts du jeudi, jour où l’on se marche le moins dessus au passage !

Entre découvertes, électrochocs artistiques et performances mémorables, ces Transmusicales ont une nouvelle fois prouvé leur force : offrir un aperçu du futur de la musique.

Alors merci à Jean-Louis Brossard et Théo Muller pour leur programmation encore une fois aux petits oignons.

Et vous, vous avez retenu quels artistes ?

No Comments

Post A Comment