Lower Than Atlantis – Safe In Sound

Trois ans après leur dernier effort, Lower Than Atlantis présente le petit dernier. Safe In Sound, ou la parfaite représentation d’un son rock au punk refoulé. Pendant 35 minutes, un but : divertir. Pari réussi ? Ecoute et verdict.

Safe In Sound débute en fanfare. Samples, riff complexe et dérangé… Biffy Clyro is that you ? Rapidement, on est fixé, transposé dans un autre univers. Celui de Lower Than Atlantis, rythmé couplets/refrains ou le nom du morceau figure (forcément) au coeur des paroles. Le simplet Had Enough ouvre donc le bal de manière assez conventionnelle, sans surprendre. Si ce n’est l’extrait d’un solo de gratte, qui s’évapore sans perdurer. Quoi qu’il en soit, les quatre gars derrière Lower Than Atlantis sont parés, têtes baissées, vers un son qui leur convient. Tant mieux… pour eux ? A peine remis du premier morceau, Dumb montre le bout de son nez. Plutôt bien produit, le titre permet à la basse, maîtresse, de montrer toute sa puissance. Plus mélodique que son prédécesseur, Dumb aurait mérité plus de représentation. Pourtant, il font tout deux 3:21. Rapide, efficace, radiophonique, pas forcément percutant. On le sent venir, le troisième morceau, emplacement idéal pour un tube, encore plus formaté que la norme. Reste que Long Time Coming est un des meilleurs de Safe In Sound. Guitare-delay au début, le song-writing prend rapidement le dessus et l’immensité du son nous intéresse davantage. De là, départ imminent pour un refrain… prévisible au possible. On retombe en plein dans le patos. Ne soyons pas mauvaise langue, si la recette est bien faite, pourquoi s’en plaindre ? Malgré le mixage ciselé, on goûte une, deux, voire trois fois, mais pas sûr qu’un album entier de cette envergure sois véritablement appétissant.

Vers l’indigestion ? Mention spéciale à la légère prise de risque, au trois quart du clone Boomerang, qui ne fera pas oublier son côté expédié. Nous ne sommes pas dupes ! Lower Than Atlantis ne peut donc pas prendre son temps ? A peine avons-nous écrit ceci que Work For It en est déjà à son second couplet. Ses riffs en power-chord n’arrangent pas la donne. Il faudrait penser à miser. Oops, pardon, Could Be Worse frappe déjà à la porte. On ouvre, plein d’inquiétude. Etrangement, on part sur une touche nuancée, plus originale. Le titre s’ouvre sur un jeu de guitare ingénieux, qui poursuit tout du long. Excepté ce refrain lourdingue, comme le chante le leader Mike Duce, « It could be way worse », cela pourrait être pire, effectivement. Outre la redite I Would, le titre Money remonte un peu l’estime de Safe In Sound dans le baromètre de l’ennui. Ethéré, doté de choeurs et de moments de respiration, on savoure. L’album se clôt sur une note sensible. « Where did I go wrong ? » chante Duce dans I Don’t Want To Be Here Anymore. Sur le fond autant que la forme, cette ballade tire-larme ne nous épargne pas les violons. Seul point positif : l’espèce de saturation de la voix ; un effet personnifié qui rajoute une dimension émotionnelle indéniable… incapable, cependant, de cacher la guimauve. Mais cette parenthèse dépressive n’était qu’un mirage face au final A Night To Forget. Ce placebo du hit rock, qui reprend tous les ingrédients nécessaires pour convenir… à la convenance. C’est officiel, nous sommes à la recherche d’un soupçon de créativité. Safe In Sound, an album to forget.

Tracklisting

Had Enough

Dumb

Long Time Coming

Boomerang

Work For It

Could Be Worse

I Would

Money

I Don’t Want To Be Here Anymore

A Night To Forget

Nos morceaux favoris : Could Be Worse, Money…

La note : 5/10

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