Clock Opera ravit ses fans au Pop Up du Label

Les membres de Clock Opera étaient de retour à Paris ce lundi 3 avril, pour retrouver leurs fans français et défendre leur dernier album en date, Venn. On vous raconte.

Il est 20h en ce début de mois, et le Pop Up du Label est loin d’être rempli. Pourtant, petit à petit des personnes arrivent avec leurs bières pour profiter du premier concert de la semaine. C’est le français Garciaphone qui assure la première partie avec sa guitare acoustique. Le set, tout en douceur, rassemble le public présent autour de ses chansons mélancoliques et poétiques. Garciaphone, seul, s’auto-enregistre par moments pour assurer ses propres choeurs ou jouer des boucles rythmiques. Sa voix au timbre chaud est très plaisante, et permet une ouverture de soirée réussie.

Cependant, dès son set terminé on sent que le public veut bouger, et attend pour cela Clock Opera avec une certaine impatience. La salle est désormais plus remplie, prête à accueillir le groupe anglais. Après une petite demi-heure de battement, les Clock Opera montent sur scène et débutent avec Closer. La première chose qui frappe est la voix de Guy Connelly, plus caverneuse qu’en studio, et qui ne semble pas pouvoir monter aussi haut qu’attendu. Heureusement cette impression sera démentie par la suite, dès le titre Dervish brillamment interprété. Nic Nell, le claviériste, s’ambiance tout seul et continuera sur sa lancée toute la soirée, ne s’arrêtant pas un moment de danser derrière ses divers claviers. Après quatre chansons bien dansantes, l’ambiance se fait plus tamisée pour In Memory, l’un des morceaux phares de Venn et qui en live s’avère particulièrement réussi.

Jusqu’à présent, les chansons interprétées étaient toutes issues de leur dernier album. C’est donc un sursaut d’énergie qui se ressent dans les premiers rangs lorsque la formation interprète un ancien titre, Once And For All, qui ravit les fans de la première heure. La chanson suivante, A Piece of String, est beaucoup plus surprenante dans son interprétation : en effet tous les membres de Clock Opera (à l’exception du batteur qui continue d’assurer son job) se munissent de baguettes de batterie et de plats ou gobelets en métal qu’ils frappent en rythme, pour une ambiance très colonie de vacances qui reste tout de même bien plus mélodique que dans nos souvenirs d’enfance. Chacun reprend ensuite son poste, sans perdre l’énergie amenée par cette intro singulière.

Mais les Clock Opera sont là pour promouvoir Venn, et c’est ce qu’ils font, en enchainant ensuite trois morceaux de ce dernier. Ready Or Not impose d’ailleurs son ambiance double, aussi lourde dans l’instrumental qu’aérienne dans le chant, et qui, si elle ne fait pas danser, permet d’apprécier les compositions du groupe. À la fin de celle-ci Guy Connelly prend la parole, et évoquant le Brexit s’excuse, penaud, par un « We’re just sorry… », avant d’enchainer avec un puissant Whippoorwill , qu’il considère d’ailleurs comme le morceau le plus important de leur dernier album; ce sera sans nul doute le morceau phare du concert, commençant timidement pour éclore en un bouquet de sonorités dansantes. Le set se terminera ensuite par Belongings, issu de leur premier album Ways To Forget, pour une touche très sympathique amenée par sa douce mélodie.

Malgré peut-être un manque de présence scénique (à l’exception de Nic Nell, excellent du début à la fin), les Clock Opera ont su faire danser leurs fans français qui attendaient leur retour depuis un moment déjà. Avec un set très axé sur leur dernier effort studio, ils ont montré que leurs compositions marquées par divers samples pouvaient bel et bien exister en live.

Setlist :

Closer

Changeling

Dervish

Hear My Prayer

In Memory

Once And For All

A Piece Of String

11th Hour

Cat’s Eye

Ready Or Not

Whippoorwill

The Lost Buoys

Belongings

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