Liam Gallagher à l'Olympia, Paris, le 2 mars 2018

La messe rock & roll de Liam Gallagher à l’Olympia

Si le chanteur d’Oasis n’a pas eu à forcer son talent, il a fait vibrer la salle parisienne comme peu d’artistes l’ont fait.

Il était attendu comme le Messie dans la capitale. Liam Gallagher en avait surpris plus d’un avec son album solo et s’était imposé comme LE membre de la fratrie à voir en concert. Et, sans surprise, ce 2 mars, c’est un Olympia plein à craquer qui est là pour l’accueillir. Des fans venus de tous les coins de l’hexagone, mais aussi (sans surprise non plus) des aficionados d’outre-manche, sont prêts à en découdre et chanter à tue-tête des tubes, si ce n’est des hymnes. 21h, après la prestation des Sherlocks, on se rend tout de suite compte de l’ampleur de la chose quand les lumières s’éteignent : de l’assemblée part une clameur comme on en a rarement vu, presque comme si, osons le dire, ce soir, Oasis était de retour.

 

Liam Gallagher à l'Olympia, Paris, le 2 mars 2018

 

L’excitation monte sur l’intro Fuckin’ In The Bushes et c’est l’explosion quand Liam apparaît sur scène. Le chanteur et ses (très bons) musiciens donnent le ton d’entrée de jeu avec Rock & Roll Star. Du premier au dernier rang, d’une seule voix, la salle chante spontanément le tube, les bières giclent, le sol tremble. S’il y avait encore un doute avant le début du concert, il n’est désormais plus permis : ce soir, l’ambiance est au rendez-vous. On se rend compte de l’aura du bonhomme penché devant son micro. Pas besoin d’artifice, sa présence et sa voix (très bonne aujourd’hui) suffisent à soulever un Olympia tout entier.

 

Liam Gallagher à l'Olympia, Paris, le 2 mars 2018

 

Pas de temps mort, on enchaîne avec Morning Glory, repris de la même manière par une assemblée ivre de bonheur ; dans la fosse se tient une véritable chorale. Même constat pour les compositions personnelles de Liam : Greedy Soul et surtout Wall Of Glass font mouche. Il est temps de souffler un peu avec Paper Crown, Bold et For What It’s Worth, chantés en communion avec le public. Mais le répit est de courte durée, dès les premières notes de Some Might Say, les hostilités reprennent et, évidemment, le maître de cérémonie n’aura aucun mal à faire chavirer les fans sur le sublime Slide Away.

 

Liam Gallagher à l'Olympia, Paris, le 2 mars 2018

 

Même si la tension descend quelque peu sur Come Back To Me et You Better Run, extraits de As You Were, l’ex-frontman d’Oasis nous donne quelques frissons avec Universal Gleam. Puis, après avoir joyeusement sautillé sur Be Here Now, l’Olympia se transforme, sans surprise, en karaoké géant pour l’incontournable Wonderwall, avant que Liam et ses compagnons ne quittent la scène. Naturellement, la salle parisienne donne de la voix pour les rappeler et elle ne sera pas déçue. Gallagher nous offre trois tubes de Definitely Maybe pour conclure ce set : Supersonic, Cigarettes & Alcool et Live Forever, toujours repris par l’assistance avec la même ferveur.

 

Liam Gallagher à l'Olympia, Paris, le 2 mars 2018

 

Malgré la courte durée du set (75 minutes), tout le monde peut se sentir rassasié en quittant l’Olympia. Les fans avaient longuement attendu le retour de leur rock & roll star et ils n’ont pas été déçus. Galvanisés par une setlist truffée de tubes, ils ont rendu la salle parisienne plus bruyante que jamais. Quant à Liam, s’il n’a pas eu à s’employer, il a montré qu’il était bien de retour, aussi bien vocalement que dans l’attitude. Noel est prévenu, il va falloir mettre la barre très haut en avril pour faire aussi bien que son frère.

 

Setlist :

Intro : Fuckin’ in the Bushes

Rock ‘n’ Roll Star

Morning Glory

Greedy Soul

Wall of Glass

Paper Crown

Bold

For What It’s Worth

Some Might Say

Slide Away

Come Back to Me

You Better Run

Universal Gleam

Be Here Now

Wonderwall

Supersonic

Cigarettes & Alcohol

Live Forever

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