24 Mar Review : James Bay – Chaos And The Calm
Le jeune songwriter anglais, véritable phénomène outre-Manche, publie son premier album avec de belles promesses au menu.
Du haut de ses 24 ans, James Bay pourrait s’affirmer comme l’artiste masculin de l’année 2015. A l’instar du très attendu Chaos And The Calm, son premier album studio, le jeune chanteur d’Hitchin frappe très fort avec ce premier effort bourré de belles compositions. On se disait qu’il était pourtant difficile de se lancer au milieu des Damien Rice, Passenger, Ed Sheeran ou plus récemment Sam Smith et George Ezra, soit autant d’artistes à briller en solo, guitare sous le bras.
James Bay pourrait n’être que le fruit d’une mode qui finira bien par s’éteindre, mais d’ici-là, il faudra compter avec ce songwriter talentueux à l’allure de folkeux à midinettes, cheveux longs plaqués sous un chapeau. Force est de constater que Chaos And The Calm tient bel et bien les promesses faites ces derniers mois. Aidé par des Hold Back The River, Let It Go ou Move Together présents sur cet album, James Bay réussit son pari. Débutant par une rythmée Craving et enchaînant sur son tube Hold Back The River, Bay donne le ton.
Avec une énergie évidente (Best Fake Smile) et une certaine faculté à toucher avec des lyrics fédératrices (If You Ever Been In Love), James Bay nous touche, nous séduit, nous enivre. Une ambiance folk, quasi country, pop et en même temps rock, qui trouve tout ce sens dans cet ensemble presque trop facile de 12 titres à l’efficacité redouble. De la dépouillée Scars à une remuante Best Fake Smile, en passant par les rythmiques entraînantes alliées aux chœurs de When We Were On Fire ou les guitares de sortie sur Collide en passant par la très Kings of Leon Get Out While You Can, James Bay fait évoluer son univers avec beaucoup de grâce et une certaine vista. Le seul bémol reste l’absence de l’acoustique (pourtant entraperçu sur Need The Sun To Break), un registre où James Bay a débuté et s’est fait remarquer. Il ressort donc de Chaos And The Calm une sensation de facilité, d’une efficacité évidente avec des morceaux taillés pour la scène, et en même temps, cet album s’écoute avec l’ombre pesante d’une trop grosse production qui fait perdre à James Bay ce soupçon d’émotion et d’authenticité. L’album se termine d’ailleurs avec Incomplete, morceau totalement inédit dont le titre laisse paradoxalement préfigurer que James Bay n’a montré qu’une palette de ses talents d’auteur/compositeur/interprète. Espérons-le.
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