13 Oct Skunk Anansie – Black Traffic

Après Wonderlustre, Skunk Anansie dévoile la seconde partie de son retour en forme avec Black Traffic.

2001, Skunk Anansie quitte la scène après l’avoir retournée en trois albums. Le groupe, emmené par la célèbre frontgirl au crâne rasé Skin, avait réussi à proposer un rock glamour, électrique où des tubes comme Hedonism ou Weak ont bercé les oreilles d’amoureux du rock sur des ondes britanniques abreuvées en sons britpop. Une reformation en 2009 et un nouvel opus avaient mis un terme aux rumeurs d’un retour pour des raisons financières après le succès du best-of. Wonderlustre, quatrième galette de la formation britannique témoignait de la hargne partagée par la chanteuse et son band sur scène. D’ailleurs, c’est cette même hargne que l’on retiendra comme dernière image de Skin, lors de la tragédie qui secoua le Pukkelpop en 2011, elle qui se tenait face à la tempête qui coûta la vie à 5 festivaliers.

« Je vais te briser » balance Skin dès la première piste sur un rock tapageur et énergique. La voix crépusculaire, la chanteuse se déchaîne sur un titre aux forts airs de message subliminal. I Will Break You est indéniablement le meilleur choix pour débuter un opus du retour. L’araignée s’apprête à cracher son venin pour le plus grand plaisir d’oreilles avides de retrouver du bon rock en rythme.

Néanmoins, Skunk Anansie n’oublie pas les belles élancées lyriques où Skin exploite à merveille cette voix si particulière comme dans I Hope You Get to Meet Your Hero ou le langoureux Our Summer Kills the Sun où Skin développe un petit côté hit radio pas franchement désagréable.

Pour autant, ce sont bien les envolées rock à base de pogos garantis qui prédominent dans cet album sur-vitaminés. Les tubes en puissance Satisfied ou I Believed in You en sont les fiers symboles. Non content de servir un son peu éloigné de l’originel, Skunk Anansie devra éviter de s’enfermer dans un type de faux-tube façon Drowning qui lorgne vers des touches électro pop-esques indignes du groupe. Maniant l’art de faire oublier les rares déconvenues, Skunk Anansie sert sur un plateau la chaotique et non moins engagé Sticky Fingers In Your Honey (un brûlot contre la société de consommation) dont le pessimisme se marierait presque trop bien avec la sublime Driving Down qui vient conclure un album indéniablement réussi. « Let It Show » hurlait la toujours captivante Skin avant de nous briser.

Le cinquième opus du groupe, Black Traffic est dans les bacs depuis le 17 septembre.

Skunk Anansie en tournée :

–       le 11 novembre à Lausanne (Les Docks)

–       le 12 novembre à Zurich (X-Tra)

–       le 23 novembre à Anvers (Lotto Arena)

–       le 24 novembre à Paris (Zénith)