09 Juil Main Square Festival : Jour 3
Volbeat, Stereophonics et Indochine pour la clôture du festival.
Du blues au métal en passant par le rock, rien n’échappe à la dernière journée du Main Square Festival, nous offrant Charles Bradley, Volbeat, Archive ou encore Indochine qui clôturera le festival. Sound Of Britain revient en images.
Sexe et rock’n’roll sont certainement les mots à retenir en ce jour, Charles Bradley montrant la voie par des danses plus que sensuelles et suggestives à souhait faisant monter la chaleur pourtant déjà à son point culminant. Il emporte avec lui un blues digne de ce qu’aurait pu nous proposer James Brown, ce qui n’est pas pour nous déplaire. On retiendra aussi la place laissé à l’instrumental pendant plusieurs longues minutes, tenant le public en émoi ainsi que le chanteur venant enlacé le premier rang du public.
Ovni de la Main Stage, Volbeat prend la relève avec brio et nous propose un set métallique et énervé. Tout droit venu de Copenhague et s’étant déjà produits au Hellfest, ils ont su faire preuve de complicité avec le public, qu’il soit conquis ou non, interagissant sans cesse avec lui. On découvre alors une réelle présence scénique permettant au chanteur de passer d’un endroit à l’autre de la scène des micros se trouvant toujours à sa disposition ou qu’il aille. Les mains se lèvent, les cris résonnent. Ça y est, la Main Stage est réveillée pour de bon et s’envole au gré de la batterie puissante. Eux aussi exalte de sexualité, le bassiste donnant même des coups de reins contre sa basse sur un morceau. Le Main Square ne s’était pas trompé, Volbeat restera bien l’une des révélations du festival.
S’en suivent Puggy, Stereophonics et Archive, rafraîchissant l’atmosphère après le passage dévastateur de Volbeat. Retour à une pop entre folk et électro avec Puggy et un peu plus rock avec les deux autres. Si Puggy a réussi son set, la sensualité envahissant un peu plus la Main Stage, on ne peut pas en dire autant de Stereophonics et Archive qui n’auront pas droit au même succès que leur prédécesseurs, la foule semblant bien trop impatiente. Le premier s’est laissé à désirer. On avait adoré leurs albums studio et étions impatients de les découvrir sur scène, et pourtant, on aurait peut-être dû s’en arrêter au studio. Même si quelques titres sortes du lot c’est sans conteste que le tout prend une ambiance moins enjolivée que les groupes précédents. Peut-être auraient-ils été plus actifs scéniquement que le tout serait passé comme une lettre à la poste ? Mais ne soyons pas sénile pour autant, le groupe rassemble et des fans sont présents de ça de là dans la foule, encourageant le groupe à poursuivre. On espère cependant les revoir hors contexte en espérant que tout se passe autrement. En attendant le temps s’est fait long et le public s’est laissé croulé, la lourdeur du temps n’arrangeant rien, Archive non plus. Il faut dire que tout avait mal commencé avec un problème technique survenu dès le premier morceau entraînant du retard pour une fosse qui n’a d’yeux que pour la tête d’affiche.
Et la tête d’affiche justement ce n’est ni plus ni moins qu’Indochine avec pour seule programmation estivale le Main Square. Dès l’ouverture des portes c’est la cohue chez les fans pour obtenir le Saint Graal, la crash barrière. C’est donc sans surprises qu’avant même l’entrée en scène du groupe l’ambiance soit à son comble pour ne plus redescendre. Indochine, quant à eux, n’ont pas déçu et nous ont proposé un spectacle d’un peu plus de deux heures, annonçant quelques changements dans la setlist, axant un peu moins leur set sur leur dernier album en date : Black City Parade. Dans une forme olympique, Nicola Sirkis et ses compères emmènent la citadelle avec eux sans plus vouloir s’arrêter. Evidemment les intemporels sont là . De Troisième Sexe à Alice & June en passant par Trois Nuits Par Semaine et l’éternel L’Aventurier, rien ne leur échappe. On notera cependant qu’Indochine avait permis à son public de choisir un titre « rare » dont le choix s’est finalement porté sur Atomic Sky et Salombo (tous les deux joués au Stade de France en 2010) alors que d’autres bien plus intéressants auraient pu être joués. D’ailleurs, même le titre introductif, Venus s’est montré plus rare que ces deux morceaux. Avec eux c’est certain, Sexe et Rock’n’Roll sont de rigueurs, les paroles enflammées allant de paire avec la musique. Les fans n’auraient-ils pas la même conception du mot que nous ? Enfin, ce n’était qu’un détail et cela n’a empêché en rien Indochine de réussir à rassembler en beauté et comme à l’accoutumé.
Le Main Square Festival et ses plus de 100 000 visiteurs durant le weekend a clôturé sa neuvième année en apothéose et nous laisse déjà rêver à la programmation de l’année prochaine pour fêter les dix ans du festival. En attendant, les portes se sont refermées, délaissant trois jours festifs et non regrettables.
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