Trash Green – Pendulum

 Pendulum, un EP rock pour Trash Green !

 

 

 

b23fd763f234202a3059a0bfc3e56c70

Internet rend les découvertes musicales de plus en plus faciles et pour nous c’est parfois une source de bonnes surprises. Encore méconnus en France et n’ayant pas encore gagné le cœur de la majorité des anglais, Trash Green mérite une attention particulière. Sound Of Britain vous fait découvrir leur EP Pendulum disponible dans les bacs depuis le 20 juillet dernier.

Emporté par le chanteur et compositeur Steve, Trash Green écume pubs et clubs londoniens dès le milieu des années 90, découlant un rock énervé et intense tout en parvenant à garder de la musicalité. Si un premier concert donné au Kings Head Fulham (un pub de Chelsea) s’est révélé être un échec causant le départ du batteur Ric Francis qui honorera tout de même les concerts suivants. Les fans seront alors présents en masse pour les deux derniers concerts d’adieux du groupe programmé au Water Rats (King Cross) dans la même nuit. Steve quant à lui a continué à écrire même s’il quittera la scène musicale à son tour pour un certain temps. Cependant 2007 remet Trash Green sur les chapeaux de roues, Steve ressassant son passé et voulant de nouveau créer pour ce groupe. Il sollicite alors l’aide du batteur Stephen Harker et tous les deux vont alors plancher sur l’enregistrement de vieux morceaux retravaillés pour l’occasion tout en apportant de nouveaux titres. Suite à la mort de la mère de Ric, celui-ci demande à Steve de l’accompagner à l’enterrement et de composer un titre pour elle, inspiré d’une conversation que le chanteur avait eu quelques années plus tôt avec elle. Ric réintègre le groupe et suite à cela Trash Green s’offre une nouvelle vie l’arrivée d’un jeune talent au synthétiseur, Toby Moore leur donnant plus de possibilités musicales. Ils répéteront ensemble pendant pas moins de 6 mois jusqu’à un concert au château de Dublin. On peut également sous-entendre que Liam Gallagher a connaissance du groupe puisqu’il s’est produit en Juillet dernier dans l’une des boutiques du chanteur.

Trash Green lors de leur passage chez Pretty Green le 20 juillet dernier

Trash Green lors de leur passage chez Pretty Green le 20 juillet dernier (Londres)

Inspiré par The Doors, Blondie, The Police, The Stranglers, The Human League ou encore Muse, Trash Green revient cette année avec son EP Pendulum succédant ainsi à un premier essai intitulé Open Sky (2011). On retrouve ici quatre titres : Amateur Hour, When You’re With Me, Time et une reprise du célèbre Back To Black de la défunte Amy Winhouse. Ce dernier garde le piano original en y ajoutant une guitare qui apportera un côté plus rock au morceau. On distingue même un riff en fin de titre venant appuyer la voix de Steve qui se mêle très bien avec le reste, ne dénaturant aucunement le titre déjà repris par d’autres artistes dont Beyoncé.

Concernant les trois autres titres, Amateur Hour et son gimmick vous fera probablement perdre la tête tellement il est simple à retenir, le piano le remplaçant en fin de titre. Le synthétiseur se présentant lors d’un pont musical ne fera qu’accentuer la folie tandis que la batterie, elle assénera le coup fatal. On pourrait presque croire à une histoire sans fin, le titre semblant ne jamais vouloir s’arrêter tournant comme une ritournelle, nous laissant comme oppresser par la musique alors que l’on a pour autant aucune envie d’appuyer sur stop étant comme envoûté. Et puis on se laissera charmer par les arpèges électriques de When You’re With Me qui contrairement au précédent morceau nous ramène vers des allures de ballades. Chaque seconde on attendra une accélération qui ne vient pas et pourtant on se laisse convaincre. Enfin, Time donne l’impression de stagner dans le passé, nous proposant un titre qui se baladerait entre les années 60 et aujourd’hui, le timbre de voix de Steve nous ramenant indirectement vers David Bowie. Des choeurs se font entendre reprenant en canon la phrase « spend some time with me« . Ici encore la guitare est basée sur un arpège puis une rythmique plus accentuée afin de donner plus d’entrain à la chanson tout en gardant des sonorités claires, et ce, malgré une forte saturation. On finira même par ne plus entendre qu’elle, préférant nous concentrer sur la musique que sur les paroles.

Avec cet EP plus calme que le précédent, Trash Green a su nous enchanter avec ses quatre titres et on espère bien les voir être programmé en France dans les années à venir. En attendant, vous pouvez aller écouter Pendulum sur leur bandcamp afin de vous forger votre propre opinion.

LA NOTE : 8,5 / 10

On vous laisse avec Amateur Hour :

 

No Comments

Post A Comment