06 Nov Review — Muse : Live At Rome Olympic Stadium
Muse était à Paris pour présenter son historique DVD live. Sound of Britain à leur côté. Récit en textes et en images.
Il fallait un résultat à la hauteur des ambitions de Muse. Pour célébrer son Unsustainable Tour, tournée des stades triomphale avec en vedette un show spectaculaire et grandiloquent où la formation a étalé sa science de l’opéra rock avec une modernité à toute épreuve, Muse a capté le concert donné à Rome le 6 juillet dernier. Quelques mois plus tard, le résultat de cette captation est tout simplement bluffant.
Arrivé à Paris pour y présenter ce film pour le moins historique, Muse est accueilli dans l’intimité de la superbe Géode et son écran géant hémisphérique. Quelques happy few avaient la chance d’assister à cette présentation exclusive en compagnie du groupe, lequel s’est fait un plaisir de retrouver un public tant adoré, prenant le temps de signer des autographes et prendre des photos. Une belle complicité vite expédiée sur la petite scène de la Géode pour laisser place au grand show, faute de temps pour plus le présenter à leurs fans.
Dès les premières minutes, des spectateurs courant pour rejoindre les barrières, la guitare rageuse de Supremacy, le ton est donné. L’immersion est totale. Une vingtaine de caméras 4K (8,8 millions de pixels, soit la plus haute définition jamais utilisée pour capter un concert live), un son tonitruant et de nombreux frissons parcourant l’échine au gré de cette playlist de 20 tubes de Muse. Des hymnes Survival, Uprising ou Knights of Cydonia aux anciens tubes Plug in Baby et Time is Running Out, Muse déroule avec fluidité et sens du spectacle. Tout en nous replongeant dans l’ambiance d’un Stade de France qui goutait, une quinzaine de jours plus tôt, au même show.
Ecrasant, le Live At Rome Olympic Stadium confirme la suprématie de Muse sur le rock de stades, faisant oublier que les compatriotes U2 ou Queen avaient déjà écrit des fameux chapitres de cette histoire. Le temps est venu pour Muse de goûter à ce plaisir, non dissimulé par le groupe. Ce film est une démonstration de force, un vrai plaisir visuel et auditif qui laisse relativement pantois. Il est surtout une page de l’histoire de Muse, dans le sens où celui-ci est arrivé à un point culminant (même si Matthew Bellamy prétend être capable de plus grand encore). L’année prochaine, Muse reviendra à ses fondamentaux, en fêtant ses 20 ans, avec d’abord des manifestations prévues dans leur ville natale de Teignmouth. Peut-être redescendra-t-on sur Terre à ce moment-là, mais rien n’en est moins sûr.
Un petit bonus histoire de mettre l’eau à la bouche :
Muse : Live At Rome Olympic Stadium, sortie le 2 décembre.
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