12 Nov Morcheeba transporte l’Olympia
Emmené par Skye Edwards, le groupe offre un show exceptionnel dans la salle parisienne.
On connaissait déjà la formation pour ses productions tantôt envoutantes, tantôt dansantes, toujours entrainantes. Mais tout cela prend encore une autre dimension en live : le résultat est assez exceptionnel.
Vers 20h, le duo Joy Wellboy ouvre le bal et parvient plutôt bien à chauffer la salle en se satisfaisant d’un clavier, d’une guitare et d’une boite à rythmes, assez efficace. Après une petite demi-heure de concert, ils quittent la scène sous des applaudissements plutôt nourris.
Malgré les 20 minutes d’entracte annoncées, le public se voit obligé d’attendre environ une heure : un problème de batterie contraint le groupe phare de la soirée à retarder son arrivée sur scène. La tension monte progressivement, les spectateurs s’impatientent… Mais on oublie tout cela dès que la formation se présente sous l’ovation de l’Olympia. Sans surprise, c’est la chanteuse qui l’emporte à l’applaudimètre.
Dès les premières secondes, avec Make Believer, extrait de leur dernier album, le groupe plante le décor : atmosphère planante, sonorités trip-hop, le public fait un grand plongeon dans l’univers de Morcheeba… La charismatique chanteuse nous émerveille tous par sa voix d’une douceur hors du commun tandis que Ross Godfrey nous transporte avec ses solos teintés de réverbération et de wah wah. L’Olympia ne fait pas qu’écouter les morceaux, il les vit : impossible de décrocher, du premier au dernier rang, la salle entière voyage avec le groupe. Tout s’active progressivement, au fil du concert, la salle danse de plus en plus et ne résiste pas à l’incroyable sens du rythme des Britanniques. Hommage à une icône de la culture britannique justement, avec une reprise de Let’s Dance, parfaitement appropriée par la formation. Après cela, on pouvait s’attendre à une baisse de régime, il n’en est rien ! Le groupe assure, le public suit. La plupart des spectateurs est assurément aussi convaincue que moi.
Niveau communication, la chanteuse et les frères Godfrey parviennent à maintenir une certaine convivialité dans la salle, ce qui est loin de déplaire. D’autant plus que Skye Edwards a une présence sur scène assez bluffante, avec sa robe élégante, elle éblouit le public par sa classe. Ce dernier répond présent lorsqu’elle le sollicite (notamment sur Gimme Your Love, leur dernier single).
Après une heure de concert très intense, il est temps pour le groupe de déserter la scène. Pour quelques minutes heureusement : le public, naturellement, en redemande. Et le voilà servi. On repart de plus belle, avec en apothéose Rome Wasn’t Built In A Day, repris d’une voix par les fans. Face Of Danger vient conclure, un peu plus calmement, ce set mémorable. Cette fois-ci, le groupe quitte définitivement l’estrade… Quelle claque ! L’atterrissage est violent : dur de retourner à la réalité après cela. On a un peu de mal à comprendre ce qu’il vient de se passer…
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