White Lies conclut en beauté à Paris

Dans un Trianon sonnant creux, la bande de Harry McVeigh s’est imposée sans fioritures.

 

White Lies en concert au Trianon, Paris le 2 décembre 2013

 

A en croire le difficile public français, White Lies est resté dans l’anonymat après la sortie du premier opus, To Lose My Life. Malgré des premières parties pour Coldplay ou Muse, la formation britannique emmenée par le talentueux Harry McVeigh n’a jamais réussi à trouver son public, malgré un poignée d’aficionados. Un constat qu’on ne peut partager chez le voisin belge, où White Lies est adoré.

 

Qu’il en soit ainsi, la fin de la tournée européenne de White Lies termine par un passage dans la Ville-lumière. Dans la luxueuse salle du Trianon, la formation originaire d’Ealing sert une setlist rondelette, où entre les titres phares des deux précédents opus, White Lies a présenté son troisième effort, le très bon Big TV.

 

Introduit par le duo califonien In The Valley Below, sorte de duo mixte entre folk enivrante et douce mélancolie portée par une chanteuse gothico-lunaire, White Lies entre sur scène avec To Lose My Life, testant rapidement l’entrain d’un public présent – même si ce n’est pas en nombre, que ce soit dans une fosse « gruyère » ou à l’image d’un balcon vide. Enchaînant sur un There Goes Our Love Again sous lasers, premier single de Big TV, White Lies donne le ton, affirmant ses refrains entêtants en guise de marque de fabrique.

 

White Lies en concert au Trianon, Paris le 2 décembre 2013

 

Un fil conducteur vite confirmé avec A Place To Hide, et un autre morceau de Big TV, Mother Tongue. Au micro, appréciant autant l’endroit que l’ambiance bonne enfant, Harry McVeigh introduit ses titres favoris (Streetlights) et rappelle que leur new wave rock moderne fait souvent mouche (Farewell To The Fairground et son refrain).

Le groupe poursuit sur sa lancée avec E.S.T et son rythme à la batterie reconnaissable parmi mille, dans une ambiance hypnotique accentuée par un jeu de lumières bleutées et toujours les fameux lasers. Le public apprécie cette incursion dans le premier album du trio, et c’est avec le même enthousiasme qu’il accueille The Power and The Glory extrait de Ritual. Bientôt le Trianon entier reprend le refrain entraînant de ce titre, pour le plus grand plaisir du toujours très souriant Harry McVeigh.

Si le leader de White Lies n’a rien changé de sa sympathie, on peut constater que le groupe a développé un jeu et une attitude quelque peu différents de ce qu’il en était il y a quelques années. Très prolixe entre les chansons, Harry McVeigh n’hésite pas à y aller de la petite anecdote sur tel ou tel titre, et s’épanche en remerciements pour le public présent. So british!

 

White Lies en concert au Trianon, Paris le 2 décembre 2013

 

Getting Even vient s’ajouter au reste du set puis c’est au tour de Unfinished Business, un des titres les plus anciens de White Lies, écrit par Charles Cave et Harry McVeigh dans la maison des parents du dernier, nous dit-il. Ce somptueux titre, bien que toujours aussi émouvant, est désormais interprété de manière moins solennelle par le groupe, en faisant un titre plus dynamique, avec quelques rythmes électro plus marqués.

S’en suivent des nouveautés: Goldmine, I Would Die 4 U (reprise de Prince) et First Time Caller pour un gros quart d’heure clairement dansant, puis vient le moment de taper des mains en rythme avec Death, exemple remarquable du talent de songwriter de Charles Cave. Le groupe s’éclipse finalement en coulisses quelques minutes, avant de revenir pour un rappel de deux titres.

Le premier sera Big TV extrait du dernier album éponyme, pour 6 minutes dance-y. L’ambiance est à la fête, le plus gros du public se lâche pour de bon, entraîné par le noyau dur des fans des premiers rangs et du balcon.

 

White Lies en concert au Trianon, Paris le 2 décembre 2013

 

Bigger Than Us viendra comme à son habitude conclure cette soirée: le groupe au complet salue le public du Trianon qui lui manifeste sa satisfaction pour de longs applaudissements.

White Lies a clairement enchanté la scène parisienne ce soir, et au vue de la prestation et du talent de ce groupe on peine à croire que le trio londonien n’aie pas plus de succès en France.

 

Setlist :

To Lose My Life 

There Goes Our Love Again 

A Place to Hide 

Mother Tongue 

Streetlights 

Farewell To The Fairground 

Be Your Man 

E.S.T. 

The Power & The Glory 

Getting Even 

Unfinished Business 

Goldmine 

I Would Die 4 U (Prince cover)

First Time Caller 

Death

—-

Big TV 

Bigger Than Us

 

No Comments

Post A Comment