Montreux Jazz Festival : la légende Robert Plant & The Sensational Space Shifters

Toujours en forme, l’artiste et son groupe ont offert au public du Stravinski une performance grandiose.

Robert Plant au Montreux Jazz Festival par Lionel Flusin

Robert Plant au Montreux Jazz Festival par Lionel Flusin

Il est environ 22h lorsque Robert Plant et son groupe commencent à jouer en ce mardi pluvieux. Après une première partie assurée par Rodrigo Y Gabriela, le public, hétéroclite et multi-générationnel, était prêt à accueillir l’un des artistes anglais les plus influents en matière de rock dans un Auditorium plein à craquer.

Accompagné par son groupe, Robert Plant enchaîne tous ses titres cultes, de Led Zeppelin à sa carrière solo. Nous aurons le plaisir d’entendre entre autres Babe I’m Gonna Leave You, Spoonful et Rainbow, titre issu de son nouvel album Lullaby and… The Ceaseless Roar, à paraître en septembre. Robert Plant essaie même de parler français et ne manque pas d’humour. Le public est certes passionné, mais très timide. Dans un élan pour faire chanter la foule et face à la réponse très retenue, l’artiste commente ironiquement : « Switzerland… » ce qui réveillera un peu les esprits. Son groupe n’est pas en reste et contribue à mettre l’ambiance. Parmi les Sensational Space Shifters, on trouve Liam « Skin » Tyson, guitariste virtuose aux influences psychédéliques, Justin Adams, deuxième guitariste également talentueux, et son acolyte Juldeh Camara au violon africain (nommé ritti). Ce dernier chante aussi et ajoute une touche originale et nouvelle aux chansons de Robert Plant. Le reste du groupe a un CV tout aussi sensationnel : du bassiste Billy Fuller, qui a joué sur les albums de Massive Attack et Portishead, au batteur Dave Smith, jazzman reconverti. Robert Plant s’entend bien avec son groupe, avec lequel il partage des improvisations et des sourires.

Robert Plant au Montreux Jazz Festival par Lionel Flusin

Robert Plant au Montreux Jazz Festival par Lionel Flusin

Du côté du public, l’effet est très puissant. On se sent comme aspiré par le charisme et la voix de Robert Plant dès son entrée en scène. Sa voix a certes mûri- normal, au bout de près d’un demi-siècle de carrière, mais elle n’a rien perdu de sa puissance ni de sa capacité à émouvoir. Ce soir-là, l’artiste a touché tout le monde peu importe l’âge. La légende est infatigable !

No Comments

Post A Comment