14 Juil Montreux Jazz Festival : le glamour de Paloma Faith… et Robin Thicke
La performance de ces deux artistes qui ont pour seul point commun leurs influences soul était flamboyante.
Ce dimanche 13 juillet, le public du Stravinski est majoritairement jeune et tendance ; normal vu comme Robin Thicke a le vent en poupe en ce moment. Malgré son âge- il a 37 ans- Robin Thicke a profité d’une vague de popularité grâce au hit Blurred Lines avec Pharrell Williams, titre qui a aussi créé la polémique. L’auditorium n’est certes pas complet, mais il y a tout de même beaucoup de monde. Une grande partie du public est british, probablement venue encourager Paloma Faith.
Cette dernière commence à jouer à 20h pile et envoie directement la sauce. Vêtue de sa petite robe et de ses chaussures à paillettes, la chanteuse entame ses plus grands hits et des reprises jazz et soul. Sa voix est puissante et technique en live : Paloma Faith donne tout et ça marche. Le public ne résiste pas longtemps face aux titres agréablement rétros et entraînants de la chanteuse et son groupe. L’artiste est en effet accompagnée d’un véritable orchestre soul comprenant trois choristes, trois cuivres, un batteur, un guitariste, une bassiste et un pianiste. Toute l’équipe est très douée et se lance dans des improvisations festives. Mention spéciale aux cuivres, contribuant à l’ambiance grâce à leurs petites danses rigolotes. Paloma Faith et son groupe s’entendent bien, et cela s’en ressent dans leur son : l’orchestre semble en parfaite phase avec la chanteuse, dont la voix est spectaculaire : elle donne tout et rend parfaitement hommage aux plus grands, avec des reprises de la Motown et de Billie Holiday. De plus, elle essaie de rendre ses discours entre les chansons bilingues français-anglais, pour le plus grand plaisir du public. Paloma Faith se dit « inspirée et honorée » de jouer sur la scène du Stravinski. Elle se montre aussi modeste en déclarant que ses choristes chantent mieux qu’elle, et assure le spectacle en dansant de manière sexy avec elles. Le public en redemande, et l’artiste prendra dix minutes de plus sur son heure réglementaire, pour le plus grand plaisir du public. Dynamique et fun mais professionnelle, drôle mais élégante, Paloma Faith a ébloui le public du Stravinski ce soir-là.
On nous annonce une demi-heure de pause, mais c’est presque une heure plus tard que Robin Thicke entre en scène. Le chanteur jouit d’une réputation assez controversée : on l’aime bien ou on le déteste. Mis à part sa première chanson, Give It 2 U, sur laquelle il chante par-dessus sa voix enregistrée en version tout public, Robin Thicke chante en direct (il faut dire, c’est le Montreux Jazz quand même ! Le festival garantit une certaine qualité. Pour 90 francs Suisses, il y a intérêt !). Par contre, sa voix est loin d’être aussi puissante que celle de Paloma Faith et on a de la peine à l’entendre clairement. Peut-être le volume du micro aurait-il dû être mieux réglé ?
Toujours est-il que Robin Thicke est un vrai show-man. Lui aussi accompagné d’un orchestre soul, il se met debout sur son piano et lance des clins d’œil et des regards suggestifs à ses fans aux premiers rangs. Le chanteur, qui a visiblement confiance en lui (limite beauf… après, votre correspondante assume : ce genre d’artiste macho n’est pas trop mon truc) terminera son show par une pluie de confettis. Qu’on l’aime ou pas, Robin Thicke a rempli sa part du contrat.
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