12 Sep Review : Nick Mulvey – First Mind
Ex-membre du groupe Portico Quantet, Nick Mulvey s’est émancipé de sa formation originale pour errer dans la galaxie folk et signer son premier album, First Mind.
Loin des Ed Sheeran, Damien Rice ou Passenger, se trouve la relève. Lorsqu’on recherche le prochain porte-étendard de la famille folk, mieux avoir l’oreille attentive, prenant en compte la richesse du milieu et les auteurs-compositeurs-interprètes qui se partagent les miettes d’un gâteau interminable. Nick Mulvey, 26 ans seulement, est assurément l’une des attractions du moment. Arrivé après George Ezra, le songwriter s’est distingué sur les scènes du monde entier, avant de séduire en studio avec First Mind, son premier effort.
Difficile de rester insensible à l’invitation au voyage folk de ce Londonien talentueux qui manie aussi bien les mélodies vocales que la rythmique d’une guitare teintée de sonorités hispaniques (Juramidam qui nous rappelle pourquoi ce garçon a notamment assuré les premières parties de Rodrigo y Gabriela) probablement héritées de ses années cubaines où le jazz tenait une place trop importante (genre duquel Mulvey s’est éloigné).
Dans First Mind, une forme de répétition s’installe délicatement dans les structures rythmiques. L’étrange Cucurucu – probablement le titre et morceau le plus remarquable de cet ensemble – révèle la belle voix d’un Nick Mulvey servant une partition lancinante et néanmoins enivrante. Une texture agréable qui ne semble pas si évidente dès le premier morceau, First Mind, plutôt ennuyeux et sitôt effacé par le lyrisme de ce que beau morceau qu’est Fever to the Form. Une invitation au voyage qui se confirme avec Meet Me There, après s’être tranquillement posé sur Ailsa Craig et avant de repartir sur Nitrous et ses relents de dance nineties sous un folk traînant.
L’effet de charme de Nick Mulvey s’affaiblit pourtant de morceau en morceau. L’artiste répète inlassablement les ingrédients de sa folk hybride, des sonoristes hispaniques (Venus) à la mollesse de certaines mélodies (April) au milieu duquel quelques soubresauts mélancoliques (I Don’t Want To Go Home) ou doucement mélodieux (The Trellis) tentent de séduire sans grande conviction.
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