23 Oct London Grammar à Paris : C’était comment ?
Un concert d’une heure, une expérience… London Grammar clôturait sa tournée européenne par un passage à Paris devant un Palais des Sports archi-comble. Récit.
Qu’il est fascinant et excitant de voir évoluer un groupe que vous avez connu dans l’anonymat, avant de le voir briller sous le feu des projecteurs avec la certitude qu’il ira loin. Croisé il y a plus d’un an et demi, au détour d’un EP, Metal & Dust, London Grammar est depuis devenu une machine, un phénomène. Enchaînant dates sur dates, le groupe britannique a pris une véritable envergure, ce qu’ils ont bien cherché à nous montrer ce 22 octobre devant un Palais des Sports où 4500 âmes étaient prêtes à vouer leur corps à la musique enivrante du trio.
Saluons tout d’abord le choix plus que motivé d’avoir choisi le Palais des Sports plutôt que le Zénith de Paris, ne serait-ce pour la beauté de la musique et l’acoustique. Savourer Sights, Strong ou bien Interlude dans un cadre sonore si parfait peut décupler le frisson. Et ce dernier, à mettre au pluriel, était au rendez-vous. Hannah Reid, dont la voix unique a encore fait des miracles, en a collé plus d’un lors de cette soirée.
Entamant son spectacle par Hey Now, premier single officiel du groupe dévoilé en décembre 2012, London Grammar nous plonge directement dans son univers. Après trois passages à Paris, le trio affiche fièrement son évolution. Scéniquement c’est plus élaboré, mélodiquement c’est encore plus puissant. S’offrant une scène digne de ce nom, avec quelques de cordes (quatre violons et une contrebasse) en fond, London Grammar peut donner encore plus de relief à sa sublime musique. Darling Are You Gonna Leave Me fera ainsi plus vite entrer les plus récalcitrants. Entamant au piano Interlude, Hannah Reid semble avoir déjà son public dans la poche.
Envoûtante, magnétique… la touche London Grammar s’apprécie au plus haut point. De la finesse comme Shyer ou le divin Sights, au hit populaire, à l’instar de Wasting My Young Years, applaudi par un public français qui en a fait ici le single le plus populaire du groupe dans l’hexagone, chaque seconde s’apprécie dans la mécanique London Grammar.
Reprenant l’immanquable Nightcall, illustration que ce groupe est aussi bon dans l’exercice de la cover que dans la création originale, London Grammar suscite l’adhésion de tout un Palais des Sports. Avec, à ce stade du concert, l’impression que la voix de Hannah Reid ne tient que sur un fil. Fragile, elle arrive à charmer jusqu’à l’ultime seconde, et ce Metal and Dust tonitruant, venu conclure un rappel composé d’une seule et unique chanson.
On pourra toujours reprocher au groupe un manque de prise de risque, se contentant de 11 morceaux et laissant sur le carreau bon nombre de spectateurs reprochant un prix excessif pour un show trop court. Mais London Grammar est une expérience, aussi courte puisse-t-elle être. En attendant le deuxième album…
NOS PHOTOS DE LONDON GRAMMAR EN CONCERT A PARIS
Setlist :
Hey Now
Darling Are You Gonna Leave Me
Interlude
Shyer
Wasting My Young Years
Flickers
Sights
Stay Awake
Nightcall (Kavinsky cover)
Strong
——–
Metal and Dust
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