23 Oct Review : Kele – Trick
Après avoir sorti deux albums solo entre 2010 et 2011, The Boxer et The Hunter, puis avoir fait son grand retour avec Bloc Party en 2012, Kele Okereke revient en solo avec Trick.
Tantôt indie avec Bloc Party, tantôt électro en solo, l’artiste n’hésite pas à détruire les cases dans lesquelles on a tendance à l’enfermer. En effet, certains fans de Bloc Party sont déroutés à chaque nouvelle sortie solo –donc électro- de Kele (il n’y a qu’à voir certains commentaires sous les vidéos que l’artiste a postées sur YouTube). Pourtant, si l’on (ré)écoute Obscene, l’une des chansons de Four, le dernier album de Bloc Party, les influences électro sont bien là. Pas autant, certes. En effet, le style indie rock, plutôt promoteur du Do It Yourself (fais-le toi-même !), s’opposerait à priori aux beats artificiels de la house et l’électro. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles Kele Okereke n’hésite pas et expérimente, tout en repoussant ses limites.
Les précédents disques de l’artiste étaient déjà très électro ; pour Trick, Kele se lance dans la house, voire la deep house. Nous avons droit à 10 titres dansants, lounge, mystérieux et intimes. Parfois Kele chante très haut, comme dans Coasting et My Hotel Room. Cette manière de chanter révèle la sensibité dans la voix de l’artiste et créé une intimité avec l’auditeur. L’artiste s’accompagne aussi d’une voix féminine (First Impressions, Closer). Les messages transmis sont certes banals : les paroles parlent du désir, du doute et de la distance dans le couple. Cependant, toutes ces émotions sont revues à travers les yeux de Kele Okereke, qui les sublime et nous transporte dans une dimension parallèle. Cette dimension est à la fois digitale et humaine : la voix de Kele insuffle de la vie aux beats sombres. Le résultat est un album expérimental ayant sa place aussi bien dans votre casque que dans celui de Kele, qui vous fera danser en boîte. En effet, certains titres, comme Humour Me, vous donneront envie de danser au clair de lune.
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