03 Nov Review : Superfood – Don’t Say That
Le premier album du gang de Birmingham vous emmènera dans une dimension entre la brit-pop des années 90 et l’indie de 2014.
On l’attendait de pied ferme cet album à Sound Of Britain. Après leur EP Mam sorti en 2013, il ne faisait aucun doute que le groupe avait un potentiel certain. Avec leur son rétro et fun, Carl, Emily, Ryan et Dom nous transportent dans une dimension rétro et fun : celle d’un groupe de potes qui font de la musique pour s’éclater sans prise de tête.
Ainsi, l’album commence avec Lily For Your Pad To Rest On et son rythme groovy. D’emblée on embarque dans un trip 90s : la cithare indienne rappelle certains groupes aux influences orientales comme Cornershop. Et de continuer avec You Can Believe, également présent dans l’EP. Difficile de s’empêcher de danser : peu importe la chanson qu’on écoute, la basse est groovy, la guitare est britpop et on entend parfois des bruitages dans le style 19/2000 de Gorillaz ; en gros, on a l’impression de faire la fête au beau milieu de Londres au milieu des années 90. Puis arrive Superfood, titre également présent dans l’EP MAM. Les paroles de la chanson sont à la fois drôles et pathétiques (Yeah I’m talking to leaves cause I haven’t got any friends/Ouais je parle aux feuilles parce que je n’ai pas d’amis) avant d’enchaîner sur le fait que les couleurs du frigo soient ternes. Et on ne parle même pas des chœurs (Superfood, Superfood…). Suit TV, titre phare du groupe qui est tout aussi drôle. En effet, Dom Ganderton nous raconte qu’il n’arrive pas à s’endormir sans la télé allumée. Puis vient un pont tout aussi drôle où tout bascule (Who turned off the TV ? It wasn’t you it wasn’t me/Qui a éteint la télé ? Ce n’était pas toi, ce n’était pas moi) avant de terminer avec la fin de la chanson, où Dom parvient enfin à s’endormir, le tout sur des riffs de guitare à la Graham Coxon.
Avec Pallasades, aux harmonies plus classiques à la manière d’une ballade, l’album se poursuit de manière plus sérieuse. Rassurez-vous, cela reste divertissant ; on enchaîne avec le hit Mood Bomb, et là survient une espèce de transition appelée… i, avec de jolies flûtes/synthés sur un fond de gazouillis d’oiseaux. La chanson suivante, It’s Good To See You, est digne de Blur. Le groupe le sait bien, et on sent qu’il s’amuse comme un fou : la bande exploite les ficelles britpop 90s à outrance et avec aisance : en effet, non seulement on ne bascule pas dans la répétition, mais en plus le tout semble malgré tout très neuf. Après le hit en puissance Don’t Say That arrive une seconde transition intitulée ii, qui mène naturellement vers Melting, un autre hit des débuts. La basse semble rebondir comme une balle, idem avec la petite ligne de guitare sur les couplets, avant un pont indie-rock. C’est aussi cela la force du groupe : il ne cesse de surprendre et ose toutes les combinaisons, ce qui rend sa musique riche, dynamique et accessible. On termine en beauté avec Right On Satellite, titre qui vous donnera envie de voyager, et Like A Daisy (l’un des morceau préférés de votre représentante soundofbrit), où la basse de Emily Baker est plus groovy que jamais.
Sympa sans pour autant basculer dans la niaiserie, cet album confirme Superfood comme futur groupe phare de la scène indé et pop. Proposant un son dynamique et fun, Don’t Say That vous fera danser puis chanter en chœur sur des mélodies entraînantes. Que vous aimiez Oasis, Blur, la dub ou même les Spice Girls, précipitez-vous sur cet album pour jammer en solo ou avec vos potes. On espère voir le groupe dans nos contrées francophones prochainement !
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