10 Nov On y était – The Struts à la Flèche d’Or
Après avoir joué au Stade de France à l’occasion du concert des Rolling Stones à Paris, The Struts étaient de retour dans la capitale pour une date à la Flèche d’Or. Et en voyant la queue s’allonger devant la salle qui arrive rapidement au bout de la rue avant même que les portes ne soient ouvertes, on ne peut s’empêcher de repenser au titre de leur premier album et de se dire qu’effectivement, Everybody Wants The Struts.
Les portes viennent à peine de s’ouvrir que la salle est déjà pleine, les premiers rangs massés contre la scène, si proches les uns des autres qu’il est difficile de se frayer un chemin. La première partie est assurée par Theo L Electric, un trio de rock et de blues, qui envoûtera très vite la salle et n’aura aucun mal à la faire danser et chanter à leur guise. Quelques minutes plus tard, c’est enfin au tour de The Struts de monter sur scène, leur arrivée étant annoncée par une musique proche de celles des fêtes foraines. Dès que l’un d’eux fait son apparition, des applaudissements et des cris se font entendre, preuve que la salle est d’ores et déjà entre les mains du groupe.
Les premières notes de Roll Up retentissent et tout le monde commence à s’agiter. Difficile de rester impassible face au quatuor et à son leader, Luke Spiller, à l’allure toujours très glamrock, qui saute et danse sur scène, reprenant souvent les gestes d’un certain Mick Jagger ou Freddy Mercury. The Struts sont heureux d’être là ce soir, et ça se voit. Pendant et entre les chansons, les membres du groupe jouent avec le public et les photographes, des sourires s’échangent, des blagues sont lancées et lorsque des fans lancent des « I love you », ceux-ci sont accueillis non pas d’un rire moqueur de la part du groupe, mais avec plaisir.
The Struts enchaînent ainsi les titres dans le même ordre que celui de leur album, qui se trouve seulement modifié par l’ajout d’une reprise de Get It On de T Rex et d’un morceau plus ancien, Matter of Time, issu de leur EP Kiss This. C’est après un Black Swan repris par le public que le groupe disparait, avant de revenir quelques secondes plus tard pour un rappel de trois chansons. Luke Spiller nous répète alors une nouvelle fois que Paris est le meilleur public auquel ils aient eu la chance de jouer et, que cela soit vrai ou qu’il ait simplement essayé de nous flatter, l’énergie du public est récompensée par une deuxième reprise. On nous propose alors du Rolling Stones, certains crient pour entendre leur reprise de Royal de Lorde, mais c’est finalement David Bowie qui sera mis à l’honneur ce soir avec une version plus rock’n’roll de Rebel Rebel.
Si certains de leurs morceaux manquent parfois d’une certaine cohérence les uns avec les autres, ayant peut-être du mal à se détacher des groupes qui ont pu les inspirer, cela est largement compensé par l’incroyable énergie dont ils font preuve en live. Ainsi, Luke, en plus d’attraper régulièrement les mains des premiers rangs et de monter sur les échafaudages de chaque côté de la scène, ordonnera à la salle de s’asseoir (ce qui s’avérera périlleux) et descendra aussi plusieurs fois dans la fosse, se tenant alors au milieu de ses fans, les dirigeant tel un chef d’orchestre possédé. The Struts fait partie de ces groupes qui ne se contentent pas d’occuper la scène, mais qui veulent s’approprier la salle entière et agissent alors comme s’il s’agissait du concert le plus important de leur carrière.
C’est aux alentours de 22h30 que ce concert à la Flèche d’Or prend fin, car si le set du groupe avait été écourté lors de leur passage au Stade de France, ils nous auront présenté presque l’intégralité de leur répertoire ce soir. Un répertoire que le public connaît déjà très bien puisqu’il a régulièrement repris les morceaux en cœur, fait assez surprenant lorsqu’on pense que le premier album de The Struts n’est sorti qu’il y a quatre mois. Le groupe terminera par un mémorable Where Did She Go, avant de saluer le public et de disparaitre pour de bon.
On ressort ainsi de la salle euphorique et fredonnant des morceaux comme Could Have Been Me ou Put Your Money on Me, car, pendant 1h30, The Struts ont su nous communiquer leur plaisir de jouer et d’être sur scène. Et si certains reprocheront au groupe d’en faire parfois trop, que ce soit scéniquement ou musicalement, une chose est en tout cas sûre : impossible de rester complètement indifférent aux Struts.
Setlist :
Roll Up
Could Have Been Me
Kiss This
Put Your Money on Me
She Makes Me Feel
My Machine
You & I
Dirty Sexy Money
Get It On (T. Rex cover)
Let’s Make This Happen Tonight
Black Swan
Encore:
Rebel, Rebel (Bowie cover)
Matter of Time
Where Did She Go
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