Klaxons, La Gaîté Lyrique, Paris, le 10 novembre 2014

Klaxons et les orphelins du soleil à la Gaîté Lyrique

Les Klaxons ont rendu grâce à Paris, d’un dernier concert à la Gaîté Lyrique le 10 novembre. Après la brusque annonce de leur séparation quelques semaines auparavant, ils laissent derrière eux quelques orphelins du soleil.

Klaxons, La Gaîté Lyrique, Paris, le 10 novembre 2014

C’est à la veille de leur tournée européenne, fin octobre, que les Klaxons ont brutalement annoncé la dissolution du groupe. Le groupe londonien n’avait-il d’ailleurs pas prédit, ou tout du moins prévu, cette dissolution dès ses débuts ? Si l’on prend la peine de se rappeler leurs intentions initiales, il était question pour eux de créer une trilogie d’albums, chacun d’entre eux correspondant au passé, présent et futur. Devait-on alors comprendre que le projet Klaxons n’aurait plus de continuation une fois cette trilogie achevée ? C’est en tout cas ce que nous laisse penser cette décision, qui ne serait alors ni prématurée, ni précipitée. A la sortie de Myths of the Near Future, il y a maintenant sept ans, le compte à rebours à trois albums aurait par conséquent déjà été lancé.

Leur dernier concert à Paris a t-il donc été l’occasion pour les Klaxons de sonner le glas ? Aucune triste tragédie à cette occasion, les Klaxons sont restés fidèles à leurs habituelles ondes positives. Love Frequency, album présent et pourtant très 80’s sorti en juin dernier, est le motif de cette dernière tournée. A la suite de leurs compatriotes Fenech-Solar qui faisaient office de première partie dance et électropop, les quatre musiciens sont arrivés de blanc vêtus, à l’image de la pochette immaculée de leur dernier album. C’est dans leurs accoutrements virginaux, le sourire aux lèvres et le pieds dansants, qu’ils s’apprêtent à nous divertir avec leurs trois albums, et donc un voyage dans le temps. Un retour vers le futur pour commencer avec le classique Atlantis to Interzone, qui ne parvient néanmoins pas à véritablement faire réagir le public. Surprenamment, il faudra attendre There Is No Other Time et les poses dramatiques du claviériste James Righton pour commencer à voir les premiers pas et mouvements de danses épileptiques. Ce titre est d’ailleurs aussi l’occasion pour le chanteur Jamie Reynolds de faire mention de ce concert en tant que « dernière fois », parce que, comme le dit la chanson, il n’y aura pas de prochaines fois. En termes de nombre de fois où les Klaxons y ont joué cette année, Paris n’est d’ailleurs certainement pas à plaindre : en quelques mois à peine, cinq concerts.

Klaxons, La Gaîté Lyrique, Paris, le 10 novembre 2014

Avant l’abandon, les Children of the Sun et Magick opèrent : ce fut sans nul doute durant ces morceaux que culminèrent les pics d’excitation de la foule. Un rappel, un slam et des litres de sueurs plus tard, le concert s’est achevé sur (comme le veut la tradition) un désormais mensonger It’s Not Over Yet.

Peut-être ne l’est-ce pas, peut-être qu’en effet, ça n’est pas encore fini. Commençons dès aujourd’hui, ici, les théories du complot musical et analysons de plus près ce qui a été dit :

Ending

Il n’y est littéralement pas question d’une séparation du groupe, mais seulement de la fin de toutes tournées en tête d’affiche pour les Klaxons. Oui, le maintien d’un groupe en excluant toute tournée en tête d’affiche s’avère quelque peu ubuesque. Non, une telle exclusion n’est pas synonyme de liquidation d’un groupe, dans l’absolu. Après tout, pour le meilleur et pour le pire, les trilogies ont souvent eu des suites.

Setlist :

Atlantis to Interzone

Flashover

Gravity’s Rainbow

There Is No Other Time

Show Me a Miracle

As Above So Below

Golden Skans

Invisible Forces

Love Frequency

Two Receivers

Magick

Atom to Atom

Echoes

——-

New Reality

Four Horsemen

Children of the Sun

It’s Not Over Yet

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