27 Nov Morcheeba fait voyager le Bataclan
A l’occasion d’un concert intimiste, la formation emmenée par la charismatique Skye Edward a ébloui la salle parisienne ce vendredi 21 novembre.
Avec une quinzaine d’années d’activité derrière eux, Morcheeba s’élève aujourd’hui au rang des monuments de la trip-hop. D’autant plus que son univers si spécifique, qui en a conquis plus d’un, prend une dimension encore plus impressionnante quand il s’agit de les voir sur scène, et ce n’est pas le public du Bataclan qui vous dira le contraire. Près de 1500 personnes se sont sentis, ce soir-là, transportés par le groupe originaire de Douvres. Retour sur une heure et demie d’évasion.
Une place pour le Bataclan le vendredi 21 novembre vous offrait en réalité l’occasion de voyager un peu. Oubliée l’atmosphère parisienne, vous partiez à l’aventure aux côtés de Morcheeba, le temps d’un concert. Ce fut en premier temps Little Mountain qui assura les préparatifs : un petit set d’une demi-heure plutôt convaincant et nous étions enfin prêts pour le décollage. Morcheeba démarra plutôt en douceur avec l’excellent Trigger Hippie, issu du premier album. Dès les premières notes, le Bataclan avait déjà la tête dans les nuages. Et avec Under The Ice juste après, on n’était pas prêts de redescendre. Skye Edwards et son équipage décidèrent ensuite de passer à la vitesse supérieure grâce à l’imparable World Looking In. Le public, dans cette ambiance très intimiste suivit naturellement, au rythme de la musique. Il allait en voir du paysage, à la frontière entre la trip-hop, la pop et la dub, avec un basse ronde, capable de faire chavirer toute une salle et des solos de guitare planants à profusion. Un véritable bonheur pour les oreilles.
Même si Morcheeba était aux commandes, le public était roi ce soir-là. Niveau setlist, avec Blood Like Lemonade, Part Of The Process ou encore The Sea, tous les éléments étaient présents pour lui faire plaisir. Sur scène, on voyait bien que le groupe passait, lui aussi, un bon moment. Notamment, grâce au discours très humble et touchant d’Edwards, qui contribua largement au succès du concert : une communication naturelle et donc efficace de la part de la chanteuse qui, profitant de la petite taille de la salle, n’hésitait pas à faire part de ses émotions. Et après un Rome Wasn’t Built In A Day toujours aussi enivrant, ce fut au tour de la salle de faire part de son amour pour le groupe afin de le rappeler.
En retour, Morcheeba nous offrait trois morceaux supplémentaires avant de définitivement quitter la scène. Atterrissage réussi, sans turbulences : la bande aura réussi à nous faire planer pendant près d’une heure et demie. Après un tel set, il nous fallut quelques longues minutes pour retourner sur terre. Quant à Skye Edwards et ses amis, ayant pleinement assumé leur standing et assuré une performance de haut vol, on peut dire qu’ils ne n’auront pas mené le Bataclan en bateau !
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