29 Nov Ed Sheeran, énergique et triomphant à Paris

Le jeune songwriter anglais, 23 printemps au compteur, a servi 2h d’un show énergique et condensé, servant ses plus grands titres, seul avec sa guitare.

Il fallait un jour voir sur scène le phénomène. Révélé en 2011, Ed Sheeran est devenu l’antistar star que la perfide Albion adore et adule. Un premier album, +, suivi d’une tournée triomphale, lanceront la carrière d’un véritable self-made-man sorti de l’école à 16 ans pour se lancer dans la musique, lui qui a eu a sa révélation au sortir d’un concert de Damien Rice alors qu’il n’avait qu’onze ans. Aujourd’hui âgé de 23 ans, il vient de booker trois Wembley Stadium en juillet prochain et s’offrait ce 27 novembre la salle du Bataclan, un show complet depuis des mois.

Devant une salle pleine à craquer, entre fans assidus et une poignée de curieux, Ed Sheeran débarquait sur scène, guitare sous le bras, à 20h pétante. Entamant dans un bouquant d’enfer son titre I’m A Mess, le jeune anglais s’est mis en quelques accords le public dans la poche. Le titre, parmi les plus plébiscités d’une petite discographie (deux albums au compteur), ouvrira les portes à deux heures d’un show énergique, très condensé, où le phénomène va montrer sous les yeux de ses spectateurs toute l’étendue de son talent. Car au-delà du monstre commercial qu’Ed Sheeran est, en véritable squatteur des charts, le petit rouquin est impressionnant. A l’instar de cette pléiade d’artistes britanniques qui décident de défier la scène seul (Passenger, Damien Rice, Ben Howard, George Ezra…), Ed Sheeran ne peut pas se défier et sera le seul tributaire de sa réussite ou de son échec. Après Lego House, son premier mash-up du soir (Don’t et Nina) nous confirmera que le garçon a de l’or entre les doigts, que ce soit à la guitare, ou bien dans la voix, où à l’aide d’un micro enregistreur, il donne un peu plus de relief à ses morceaux.

Sur scène, enchaînant titre sur titre – avec parfois trois morceaux en fondu à l’instar de Take It Back et Ain’t No Sunshine (avec lesquels on aura le plaisir de croiser un bout de Superstition de Stevie Wonder) – Ed Sheeran ne laisse aucun répit à ses fans, visiblement ravis de pouvoir revisiter la quasi intégralité du répertoire de leur idole. Passant de la très calme One à l’explosive Bloodstream, l’artiste du soir nous montre l’étendue de sa palette et improvise, souvent. En introduction à son dernier tube, Thinking Out Loud, Sheeran entame un couplet et le refrain du cultissime morceau de Whitney Houston, I Will Always Love You. Passant de Little Bird à une très acclamée I See Fire (BO du Hobbit 2), Ed Sheeran comble son assistance qui ne manque une occasion de lui le faire savoir, surtout dès lors qu’il entame The A Team, morceau qui aura propulsé le garçon sur les ondes à l’époque de son premier album.

En guise de rappel, après avoir dégainé un nouveau mash-up pour le moins improbable entre You Need Me, I Don’t Need You et l’ancien hit de Justin Timberlake, Senorita (où se trouve un certain Pharrell Williams), il conclut par Sing, titre incontournable et raz-de-marée dans les charts (avec encore un Pharrell Williams dans le coup), largement repris par les fans du chanteur anglais.

NOS PHOTOS D’ED SHEERAN AU BATACLAN

Setlist : 

I’m A Mess

Lego House

Don’t / Nina

Take It Back / Superstition (cover Stevie Wonder) /Ain’t No Sunshine

Garde 8 / Drunk / Homeless

One / Photograph

Bloodstream

Tenerife Sea/Kiss Me/This

Wayfaring Stranger

We Are

Little Bird

I See Fire

I Will Always Love You (cover Whitney Houston) / Thinking Out Loud

Give Me Love

The A Team

You Need Me, I Don’t Need You / Senorita (cover Justin Timberlake)

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Sing